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Infos du 26 février au 6 mars 2022 - Bellême

dimanche 6 mars 2022, par Jean-Noël, webmestre

Nous portons dans notre prière les défunts de cette semaine : Jean-Marie Toutain, 86 ans, à Bellême.

[|8e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 26 février 2022
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 27 février 2022
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière une intention particulière.

Lundi 28 février 2022
11 h messe à l’oratoire du presbytère

Mardi 1er mars 2022
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
14 h 30 réunion du Mouvement Chrétien des Retraités

Mercredi 2 mars 2022 - Mercredi des Cendres : journée de prière, jeûne et partage avec le peuple ukrainien
de 11 h à 13 h à l’église Saint-Sauveur de Bellême, prière silencieuse devant le Saint-Sacrement exposé
19 h à l’église du Theil-sur-Huisne, célébration d’entrée en Carême et imposition des cendres

Jeudi 3 mars 2022
9 h 30 réunion de l’équipe pastorale paroissiale
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Vendredi 4 mars 2022
11 h messe et adoration eucharistique chapelle des saints Louis et Zélie à La Crouslerie à Chemilli
de 18 h 30 à 21 h 30 au presbytère, rencontre des jeunes confirmands

Samedi 5 mars 2022
Alençon, réunion des équipes de préparation au mariage du diocèse.
20 h réunion de l’équipe Préparation au mariage du Perche sud

[|1er dimanche de Carême|]Samedi 5 mars 2022
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 6 mars 2022
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : Albert Bidault.

Entre indifférence et cléricalisme : la fraternité

Dimanche dernier, Jésus nous invitait à désamorcer le cercle vicieux de la violence par les antidotes que sont l’amour, la prière, la miséricorde et le pardon. Des attitudes qui, il ne faut pas se le cacher, sont coûteuses parce qu’elles invitent à prendre le chemin de Jésus. Le chemin de Jésus qui, avant d’être un chemin de résurrection, est un chemin de croix, de renoncement à soi-même et à sa volonté propre pour entrer avec lui dans les vues du Père. Chemin de croix, certes, mais chemin de vie.

Aujourd’hui, la Parole de Dieu, par la bouche de Sira le Sage et par celle de Jésus nous invite à discerner et à évaluer nos attitudes, nos paroles et nos comportements avec nos frères et sœurs dans la foi, entre nous donc et aussi avec les personnes que nous rencontrons quotidiennement. Il est questions particulièrement de la langue et des yeux.

Mettre un frein à sa langue

Le Sage Sira l’écrit : « Les petits côtés d’un homme apparaissent dans ses propos. » Nos professeurs ne nous disaient-ils pas à l’école lorsqu’une parole erronée sortait de notre bouche : « Tourne ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler ». Autrement dit, réfléchis avant de parler, réfléchis aux conséquences que vont pouvoir avoir tes paroles sur ceux qui vont les entendre. Déjà, au 6e siècle avant Jésus, Ésope disait : « La langue est la meilleure et la pire des choses. » En effet, elle peut servir à bénir ou à maudire, à dire le bien ou à dire le mal.

Se laisser éclairer et non aveugler

La question de Jésus est celle-ci : « un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? » Au chapitre 9 de l’évangile de Jean, les pharisiens, qui contestent la réalité de la guérison de l’aveugle de naissance, posent la question à Jésus : « serions-nous des aveugles, nous aussi ? » Curieusement, Jésus répond : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites “nous voyons”, votre péché demeure. » Autrement dit pour nous : en reconnaissant, comme l’aveugle de naissance, notre cécité, nos tâtonnements, notre difficulté à bien voir et à bien discerner et en demandant la guérison, nous sommes dans la vérité de notre être.

Reconnaître humblement nos péchés, ce n’est ni se dévaloriser soi-même, ni entretenir en nous des sentiments de culpabilité. N’est-ce pas au contre reconnaître que nous n’avons qu’un Maître et qu’un Guide, c’est Dieu, notre Père et qu’il est tendresse et miséricorde ? Il nous parle à travers sa Parole vivante qu’est le Christ Jésus et son Évangile.

Les pharisiens, remplis d’orgueil, se considèrent, eux, comme des maîtres condescendants et des guides sûrs d’eux-mêmes. Mais ils sont, selon Jésus, comme des aveugles qui entreprennent de conduire d’autres aveugles. Ils n’iront pas loin. Ils voient les petits défauts des autres et ne voient pas leurs gros péchés.

Faire la vérité sur soi-même en mettant le Christ au centre

Cela n’est pas facile parce que, pensant être clairvoyants, nous sommes souvent prompts à juger les autres en faisant l’impasse sur nos propres limites. Or, si nous voulons être indulgents et miséricordieux envers les autres, ne faut-il pas prendre conscience avant tout de ce qui en nous fait obstacle à la grâce de Dieu et à la relation avec les autres ?

N’est-ce pas une invitation pour nous à apprendre à distinguer l’essentiel de l’accessoire, l’éternel du provisoire et apprendre à chercher le visage du Christ qui peut se révéler dans tout être humain sans exception ?

« Un bon arbre donne de bons fruits… L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ». Le bon arbre, l’homme bon, n’est-ce pas en premier lieu le Christ lui-même « qui partout où il passait, faisait le bien » ?

N’est-ce pas là un appel à faire de Jésus notre compagnon de route, notre « maître en art de vivre » ?

N’est-ce pas lui, le Christ ressuscité qui peut nous apprendre à examiner ce qu’il faut ajuster dans notre propre vie intérieure avant de jeter notre jugement sur ce qui, selon nous, devrait changer dans la vie d’autrui ?

Mercredi prochain, nous entrerons dans le temps du Carême. Le Carême n’est-il pas pour les disciples de Jésus le moment favorable, le temps de grâce qui nous est offert pour faire le point sur notre vie chrétienne en revenant à l’Évangile de Dieu ?

Le Carême n’est-il pas le moment mis à notre disposition par l’Église pour demander la guérison des deux maladies opposées, aussi nocive l’une que l’autre et qui peuvent nous contaminer : l’indifférence ou le cléricalisme, l’édito du journal Ouest-France d’hier matin parlait à ce sujet d’endormissement et appelait à nous réveiller.

Pour cela, l’Église met à notre disposition les trois remèdes qui peuvent guérir nos cœurs et celui des tyrans : le jeûne, la prière et le partage, remèdes qui peuvent nous aider à construire la fraternité en nous reconnaissant fils d’un même Père.
Jacques Roger