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Infos du 2 au 10 avril 2022 - Bellême

dimanche 10 avril 2022, par Jean-Noël, webmestre

Nous portons dans notre prière les défunts de la semaine : Serge Foucault, 90 ans, à Bellême, Georges Janier, 75 ans, à Dame-Marie.

[|5e dimanche de Carême|]Samedi 2 avril 2022
18 h messe au Gué-de-la-Chaîne, suivie à 19 h de l’inauguration de la plaque à la mémoire de l’abbé Bernard Maillard

Dimanche 3 avril 2022

10 h 30 messe à Bellême

Nous portons dans notre prière : l’abbé Bernard Maillard, Odette Fortin, Albert Bidault, les familles Chable-Loisnard, Thérèse et Philippe Bouvier.

Lundi 4 avril 2022
11 h messe à l’oratoire du presbytère

Mardi 5 avril 2022
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
14 h réunion des accompagnateurs de la Confirmation des jeunes

Mercredi 6 avril 2022
11 h messe à l’oratoire du presbytère
16 h au presbytère, réunion de l’Equipe pastorale paroissiale

Jeudi 7 avril 2022
célébrations par classe avec l’école Saint-Michel
14 h 30 au presbytère, réunion du Mouvement Chrétien des Cetraités
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Vendredi 8 avril 2022
célébrations par classe avec l’école Saint-Michel
11 h messe et adoration eucharistique à la chapelle des saints Louis et Zélie à La Croulerie en Chemilli

[|Dimanche de la Passion et des rameaux|]Samedi 9 avril 2022
bénédiction des rameaux et messe à 18 h 30 à Igé

Dimanche 10 avril 2022
bénédiction des rameaux et messe à 10 h 30 à Bellême

Nous portons dans notre prière : Alain Wullem et sa famille, Serge Foucault.

[|Semaine sainte|]Mardi 12 avril 2022
18 h 30 messe chrismale à la cathédrale de Sées

Jeudi 14 avril 2022
19 h messe de la Cène avec les 3 prêtres à Berd’huis

Vendredi 15 avril 2022
15 h chemin de croix à l’église La Perrière avec le groupe Cappellum
19 h office de la Passion à l’église de Bellême

Samedi 16 avril 2022
11 h midi confession à l’église de Bellême

Dimanche 17 avril 2022
6 h 30 vigile pascale à Bellême
10 h 30 messe de la Résurrection

Pris à leur propre piège

Ce n’est pas vraiment le jour pour des futurs mariés d’entendre cette page d’Évangile concernant une femme adultère. Vous allez vous engager l’un envers l’autre avec le désir de durer ensemble dans la fidélité à l’autre et à la parole que vous vous donnerez le jour de votre mariage. Mais nous connaissons tous nos fragilités et la Bonne Nouvelle que Jésus vient révéler de la part de Dieu, c’est que personne n’est trop loin pour Dieu et qu’il peut revenir après s’être éloigné. Aucun péché n’est impardonnable sauf celui contre l’Esprit, c’est-à-dire la mauvaise foi ou le mauvais esprit qui affirme contre toute évidence : Jésus est sous l’emprise des démons.

En amenant à Jésus la femme prise en flagrant délit d’adultère, c’est d’abord un piège que les pharisiens lui tendent. Ils désirent le mettre en contradiction soit avec la Loi, soit avec son propre message. Nous voyons la scène : Jésus et la femme sont au centre, « au milieu » encerclés, piégés, prisonniers par les hommes de loi. Selon la Loi, la femme doit subir la lapidation. Ce n’est pas rien. « Et toi, qu’en penses-tu ? »

En l’obligeant à répondre à cette question, les pharisiens savent bien que, de toute façon, Jésus sera disqualifié aux yeux des témoins : s’il s’oppose à la lapidation, il va être accusé de laxisme par rapport à la Loi et jugé comme un mauvais juif qui ne respecte pas la Loi ; mais s’il suit la rigueur de la Loi, son message de miséricorde tombe à l’eau. Quoiqu’il réponde, il est piégé.

La miséricorde balayée par les vents mauvais des accusations péremptoires

Alors, Jésus se tait. Il baisse la tête et écrit sur le sol. Pourquoi cette attitude ? Ne serait-ce pas une manière de montrer que le message de miséricorde qu’il veut écrire dans les cœurs de la part du Père est fragile et qu’il peut être balayé par les vents mauvais des accusations péremptoires ? Message écrit sur la terre avec laquelle Dieu a modelé l’être humain : « J’inscrirai ma loi au fond de vos cœurs, dit Dieu en Ézéchiel, je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. » Message de tendresse et de miséricorde écrit sur la terre et dans les cœurs par opposition à la rigueur de la loi gravée dans la pierre qui, elle, ne souffre pas contestation ? Peut-être ! Pourquoi pas ?

Jésus « au milieu » des pécheurs

L’insistance des juges à obtenir une réponse par oui ou par non fait se redresser Jésus et une parole sort de sa bouche qui n’accuse personne mais renvoie chacun à sa propre responsabilité : « Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre. » Le piège est déjoué et le cercle se brise puisque l’évangéliste indique avec un certain humour : « Ils s’en allaient un par un en commençant par les plus âgés. »

Jésus les a-t-il accusés ? Non ! Les pierres sont tombées de leurs mains et, ils sont repartis, un par un, comme si la parole de Jésus mettait en lumière leurs propres contradictions.

Seul celui qui est sans péché, parfaitement ajusté à Dieu, son Père et notre Père, est resté « au milieu » auprès de la femme, comme il sera plus tard « au milieu » des deux brigands crucifiés avec lui.

L’un tournera la tête comme les pharisiens tournent les talons tandis que l’autre, comme la femme, se tournera vers Jésus espérant le pardon de Dieu. « Personne ne t’a condamnée ? Moi non plus, je ne te condamne pas. » Jésus, qui, par la parole sortie de sa bouche, a déjà brisé l’encerclement dans laquelle les scribes et les pharisiens l’avaient enfermée, ouvre maintenant un chemin nouveau à cette femme. Il la renvoie à sa responsabilité avec la consigne : « Va ! Et désormais ne pèche plus ! » La miséricorde de Dieu, en effet, ne va pas sans notre responsabilité, sans notre volonté de changer de vie, de progresser, de devenir meilleur.

Ainsi, Jésus accomplit la Parole de Dieu en Isaïe qui fait référence au chemin ouvert dans la mer pour les Hébreux libérés de l’Égypte dont les chevaux se sont couchés pour ne plus se relever. Ces chevaux d’orgueil terrassés ne sont-ils pas l’image des pharisiens sûrs d’eux-mêmes qui repartent la tête basse sans avoir pu piéger Jésus. « Ne songez plus aux choses d’autrefois, indique le Seigneur en Isaïe, voici que je fais une chose nouvelle. » Le pardon, en effet, n’est-il pas comme l’ouverture d’une brèche dans un chemin qu’on pensait sans issue, définitivement fermé ?

Faire l’expérience du pardon dans nos vies

Saint Paul, lui-même, en a fait l’expérience dans sa vie. Sa rencontre avec le Ressuscité a bouleversé son existence : ce qu’il a perdu des avantages de sa vie ancienne en suivant le Christ, il les considère maintenant comme des balayures. Paul fait la différence entre l’accessoire des avantages matériels qu’il avait dans le judaïsme et l’essentiel d’une relation harmonieuse avec le Christ et avec les autres : « Oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, je cours vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus. »

À l’approche de la fête de Pâques, nous sommes invités à célébrer le sacrement où nous confessons l’amour de Dieu en même temps que nos péchés.

Beau sacrement qui nous ouvre une brèche dans des situations où la culpabilité mortifère peut parfois nous encercler et nous inciter à désespérer de nous-mêmes, des autres et de Dieu.

À travers ce beau sacrement, le Seigneur ne nous invite-t-il pas à chanter avec les exilés qui reviennent au pays, comme nous-mêmes pouvons revenir à nos premiers amours après nous en être éloignés, comme nous l’espérons, un jour les Ukrainiens : « Quelle merveille le Seigneur fait pour nous : nous étions en grande fête ! » Personne n’est trop loin pour Dieu !
Jacques Roger