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Infos du 13 au 20 mai 2018 - Bellême

vendredi 11 mai 2018, par Jacques Roger

Nous portons dans notre prière : Andrée Breton, 74 ans, à Bellême.

[|7e dimanche de Pâques|]Samedi 12 mai 2018 : 18 h 30 messe à l’église de Chemilli

Dimanche 13 mai 2018
10 h 30 à Bellême, 11 h à Igé ; baptême de Zoé et Tom Brière
15 h à la basilique de Sées puis à la cathédrale : consécration du diocèse à Marie
Départ du champ de foire de Bellême à 13 h 45 pour le covoiturage.

Nous portons dans notre prière : les familles Danest-Giroux.

Mardi 15 mai 2018 : 11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Mercredi 16 mai 2018
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents
19 h au presbytère, rencontre des participants à la formation diocésaine CREDO

Jeudi 17 mai 2018 : 11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Vendredi 18 mai 2018 : 18 h messe à l’oratoire du presbytère

Samedi 19 mai 2018
10 h au presbytère, catéchèse des jeunes de 6e
18 h à la cathédrale de Sées, confirmation de Carole, Emmanuelle, Estella, Martine, Raynald

[|Fête de la Pentecôte|]Samedi 19 mai 2018 : 18 h 30 messe à Igé

Dimanche 20 mai 2018 : messe 10 h 30 à Bellême, 11 h à Igé

Nous portons dans notre prière : Solange et Jean Bouvier, Hélène Noël et Anne Thomas, sa mère.

Organisation ecclésiale et liberté spirituelle

Ce dimanche, entre Ascension et Pentecôte, le livre des Actes des apôtres nous présente les Onze soucieux d’organiser la première Église. Il s’agit de lui donner les structures dont elle a besoin pour durer et pour répondre à la mission confiée par Jésus : célébrer Dieu notre Père, annoncer la Bonne nouvelle de l’Amour sauveur de Dieu pour tous les hommes et servir les autres. Il s’agit aussi d’organiser l’Église sur les bases mêmes que Jésus avait choisies : les Douze qu’il avait choisis pour « être avec Lui et pour les envoyer annoncer l’Évangile ». Comme Judas, dans sa liberté, a choisi de quitter le groupe des Douze, les disciples, qui ne sont plus que onze, envisagent de combler sa place laissée vide.
Alors, pour guider leur choix, ils vont se donner un critère : celui qui succèdera à Judas doit avoir suivi Jésus depuis le commencement lors de son baptême par Jean jusqu’à son enlèvement au ciel de Dieu : « Qu’il devienne avec nous témoins de sa résurrection. »
Parmi les deux qui correspondent à ce critère, Mathias va être désigné par le sort. Voilà une manière de montrer qu’ils s’en remettent à Dieu. Mais il faut noter que l’Église ne retiendra pas cette forme de désignation qui apparaît trop « magique ». Elle se donnera des éléments plus raisonnables : la prière à l’Esprit, l’écoute des personnes concernées, le discernement… Assemblée de Jérusalem, conciles, synodes, assemblées synodales… Tout ce que nous connaissons aujourd’hui pour vivre en Église.
Tout cela concerne l’organisation de l’Église. Elle est nécessaire mais le principal se trouve dans la vie spirituelle de ses membres. Saint Jean, lui, nous présente la prière de Jésus alors qu’il s’apprête à quitter ses disciples : il leur confie la responsabilité de continuer l’œuvre du Père qu’il a commencée et pour laquelle il les a formés. Il les remet entre les mains du Père comme lui-même s’est remis tout entier à la volonté de Dieu.
La première demande concerne l’unité des disciples, leur communion avec Dieu et entre eux. Durant sa vie terrestre, Jésus veillait à l’unité du groupe des Douze. Cependant, il n’a rien pu faire devant la liberté de Judas.
Jésus ne demande pas au Père de les retirer du monde. Au contraire ils seront envoyés dans le monde pour témoigner de lui, mais il demande au Père de les garder du Mauvais, de l’esprit du mal toujours prompt à nous inciter à dévier du bon chemin qui mène à la Vie pour prendre des chemins de traverses qui conduisent à la mort. Si nous vivons dans le monde, là où Dieu nous a plantés, nous n’appartenons pas au monde, nous appartenons à Dieu et notre baptême est là pour le signifier. Comme le rappelle saint Jean : « Il nous a donné part à Son esprit. » Et l’amour que nous avons les uns pour les autres dans nos communautés est un signe visible de l’amour de Dieu qui peut parler à nos contemporains. Mais nous savons bien que grandir dans l’amour suppose un combat à mener d’abord contre nous-mêmes et nos penchants naturels.
Le patriarche Athénagoras qui a été un ami du bienheureux pape Paul VI au moment du concile Vatican II écrivait ceci le concernant :

La guerre la plus dure, c’est la guerre contre soi-même.
Il faut arriver à se désarmer. J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible.
Mais maintenant, je suis désarmé. Je n’ai plus peur de rien, car l’amour chasse la peur.
Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison, de me justifier en disqualifiant les autres.
Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses.
J’accueille et je partage.
Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets.
Si l’on m’en présente de meilleurs, ou plutôt non pas meilleurs, mais bons, j’accepte sans regrets. J’ai renoncé au comparatif.
Ce qui est bon, vrai, réel, est toujours pour moi le meilleur.
C’est pourquoi je n’ai plus peur.
Quand on n’a plus rien, on n’a plus peur.
Si l’on se désarme, si l’on se dépossède, si l’on s’ouvre
au Dieu-Homme, qui fait toutes choses nouvelles, alors,
Lui, efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible.

Dans sa lettre sur L’appel à la sainteté dans le monde actuel, le pape François nous invite, lui aussi, au combat spirituel :
« Il ne s’agit pas seulement d’un combat contre le monde et la mentalité mondaine qui nous trompe, nous abrutit et fait de nous des médiocres. Il ne se réduit pas non plus à une lutte contre sa propre fragilité et contre ses propres inclinations (chacun a les siennes : la paresse, la luxure, l’envie la jalousie, entre autres). C’est aussi une lutte permanente contre le diable qui est le prince du mal. Jésus lui-même fête nos victoires. Il se réjouissait quand les disciples arrivaient à progresser dans l’annonce de l’Évangile en surmontant les obstacles du Malin » (nº 159).
En ce jour où notre évêque va consacrer notre diocèse à Marie, rappelons-nous que nous devons tenir ensemble tout ce qui touche à l’organisation ecclésiale qui sans doute est seconde mais n’est pas secondaire et la docilité à l’Esprit Saint qui est l’acteur principal de notre conversion spirituelle et qui peut parfois nous conduire et mener son Église sur des chemins imprévus.
Jacques Roger