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Infos du 8 au 15 juillet 2018 - Bellême

dimanche 15 juillet 2018, par Jacques Roger

Nous portons dans notre prière les défunts de la semaine : Marie-Léone Brouard, 60 ans, au Gué-de-la-Chaine

Samedi 7 juillet 2018
14 h 30 à La Chapelle-Souëf, messe à la mémoire de la famille Adde
16 h 45 à Bellême, baptême d’Émeric Chopin et Théliana Lony

[|14e dimanche du Temps ordinaire|]

Samedi 7 juillet 2018 : 18 h 30 messe à Sérigny

Dimanche 8 juillet 2018 : 10 h 30 à Bellême, 11 h à Igé

Nous portons dans notre prière : Solange et Jean Bouvier, Henri Pasquier, les familles Loisnard-Chable

Mercredi 11 juillet 2018 : 17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Jeudi 12 juillet 2018 : 11h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Vendredi 13 juillet 2018 : 11 h 30 messe oratoire du presbytère

[|15e dimanche du Temps ordinaire|]

Samedi 14 juillet 2018 : 18 h 30 messe à Appenai/Bellême (animée par les scouts)

Dimanche 15 juillet 2018 : 10 h 30 à Bellême (abbé Claude Martin), 11 h à Igé

Nous portons dans notre prière : l’abbé Claude Martin, la famille Berger

Merveille ou/et scandale de l’Incarnation !

Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. » En entendant cette phrase de la bouche de Jésus après ce qu’il faut bien appeler l’échec de sa prédication dans son village de Nazareth, je me rappelais la parole de Bernadette au curé de Lourdes qui restait circonspect devant l’éventuelle apparition de Marie : « Je ne suis pas chargée de vous faire croire. Je suis chargée de vous le dire. » Autrement dit : « J’accomplis ma mission, ensuite c’est votre affaire. Je suscite votre liberté mais je ne la violente pas. À vous de voir ! À vous de croire ! Ou non ! »

Et puis, dans ces mêmes apparitions, le message de Marie à Bernadette : « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre. »
La Parole de Dieu, comme le message de Marie et de Bernadette, montre bien ce qu’est la logique de l’Incarnation. Tout à la fois une merveille : Dieu s’approche de nous — et un scandale : il vient nous déranger. Il ne nous laisse pas à nos tranquillités. Il suscite notre liberté pour que nous l’aidions à faire de notre monde un monde fraternel. Et pour de petites réussites en ce domaine combien de grands échecs ? Apparents tout au moins.

L’Incarnation du Fils de Dieu est d’abord une merveille mais une merveille qui fait scandale. Merveille de l’Incarnation, car en Jésus, Dieu a voulu partager la condition humaine avec ses joies et ses tristesses, ses espérances et ses échecs et jusque dans la mort et qui plus est la mort infâme de la crucifixion. « Scandale pour les juifs et folie pour les païens », écrira saint Paul.

Jésus, Ézéchiel et Paul, comme tous les apôtres ou prophètes avant et après eux, ont connu l’échec. Mais, parce que leur confiance était enracinée en Dieu, cela ne les a pas démontés, ni découragés, ni désespérés. Ils ont continué leur chemin, avec souffrance, certes, mais avec la même fidélité basée sur leur premier amour : « Jésus s’étonna de leur manque de foi, alors, il parcourait les villages d’alentour en enseignant. ».

Ezéchiel, « tenu debout par l’Esprit », est envoyé vers les premiers déportés à Babylone, signe que le Seigneur, malgré leur rébellion et leur révolte contre Lui, ne leur en tient pas rigueur : « Qu’ils écoutent ou qu’ils n’écoutent pas, ils sauront qu’il y a un prophète parmi eux. »
Pour nous aujourd’hui, dans un monde sécularisé, nos petites communautés chrétiennes ne sont-elles pas là comme un signe vivant et visible de la présence de Dieu au milieu des hommes ?

Paul, lui, bousculé sur le chemin de Damas, a conscience que les révélations qu’il tient du Seigneur pourraient gonfler son orgueil. Mais, il doit vivre avec souffrance une épreuve qui le handicape : cette « écharde dans ma chair, cette gifle d’un envoyé de Satan » dont on ne sait rien mais qui lui font prendre conscience de ses faiblesses et de ses fragilités. Il doit vivre avec, comme nous devons vivre avec nos contingences, nos situations que parfois nous voudrions autres que ce qu’elles sont. Mais Paul s’entend dire par le Seigneur : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » Poursuis ton chemin.

Si l’Incarnation est une merveille, n’est-elle pas aussi un scandale ? Car si certains s’émerveillent devant un Dieu si proche, d’autres préfèreraient un Dieu lointain qui ne s’occuperait pas des affaires du monde et nous laisserait bien tranquilles. Ne nous arrive-t-il pas parfois de rêver : « Si j’avais ceci, si j’étais comme cela, oui je pourrais faire telle chose, m’engager dans la société, prendre ma part dans l’Église » ?
Le Seigneur nous répond : inutile d’attendre d’être parfait pour annoncer l’Évangile. Inutile d’attendre d’avoir tout ce dont je pense avoir besoin pour tendre une main secourable à celui qui est dans la détresse. « Ma grâce te suffit. » Tu as tout ce qu’il te faut pour accomplir ta mission.

L’important, n’est-il pas de commencer à répondre à l’appel du Seigneur qui passe aussi par l’appel de nos frères ? Commençons donc ! Et nous constaterons que le Seigneur fait le travail avec nous et c’est même Lui qui fait l’essentiel du travail.
Nous pourrons nous en étonner et comme Paul nous pourrons accepter« de grand cœur pour le Christ les faiblesses, les insultes [parfois], les contraintes, les persécutions [que connaissent nos frères et sœurs chrétiens d’Orient ou d’ailleurs dans le monde] et les situations angoissantes. »
Et comme Jésus, nous pourrons souffrir du manque de foi de nos contemporains mais nous continuerons à vivre et à témoigner de Lui « avec douceur et respect », avec humilité et simplicité.
Jacques Roger