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Infos du 30 septembre au 7 octobre 2018 - Bellême

dimanche 7 octobre 2018, par Jacques Roger

Nous prions pour les défunts de cette semaine : Andrée Joseph, 96 ans, à Bellême, Michel Hervieu, 88 ans, à Bellême, Françoise Linais, 93 ans, à La Perrière, Maurice Gosnet, 80 ans, à Bellême.

[|26e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 29 septembre 2018
18 h 30 messe à l’église de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême et baptême de Léopold Legros

Dimanche 30 septembre 2018
10 h 30 messe à Bellême, 11 h messe à Igé

Nous portons dans notre prière : Bernard Baillou, Denise et Auguste Chesnel, Gisèle Chesnel, les familles Danest-Giroux.

Lundi 1er octobre 2018
10 h 30 à Bellême, inhumation de M. Maurice Gosnet
11 h 45 messe à l’oratoire du presbytère

Mardi 2 octobre 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
14 h 30 réunion du Mouvement chrétien des retraités

Mercredi 3 octobre 2018
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Jeudi 4 octobre 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Vendredi 5 octobre 2018 - 1er vendredi du mois
16 h 30 à la chapelle de l’hôpital, messe et adoration du Saint-Sacrement
18 h à 21 h au presbytère, rencontre avec les jeunes qui ont été confirmés le 9 septembre 2018

Samedi 6 octobre 2018
9 h 30 au presbytère, formation Mieux comprendre la messe pour mieux la vivre

[|27e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 6 octobre 2018
18 h 30 messe à l’église de La Perrière

Dimanche 7 octobre 2018
10 h 30 messe à Sérigny (attention ! changement de lieu), 11 h messe à Igé

Nous portons dans notre prière : les familles Allain-Quinet-Racinet,
les familles Ritouet-Leveau.

Heureusement, les frontières des cœurs sont poreuses…

Quand on fait partie d’un groupe, on aime bien être identifié et savoir qui en fait partie et qui n’en est pas. Est-ce pour se rassurer ? On aime savoir qui est dedans et qui est dehors. Et surtout qui est habilité à parler au nom du groupe, au nom de l’institution.
C’est la demande de Josué à Moïse : « Ceux-là, Eldad et Midad, prophétisent et ils ne sont pas présents avec nous. Arrête-les ! »
C’est l’attitude de Jean quand il revient de mission : « Nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom, nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »

N’est-ce pas également la tentation qui nous menace : tentation identitaire, tentation de repli sur son groupe, son association, sa communauté, son mouvement, son Église ? Cela peut rassurer un temps mais cela exclut. Il y aurait « eux » et « nous ». Or, la Parole de Dieu n’exclut personne. Souvent, face à ceux que l’on considère comme « intrus », on peut avoir l’impression de perdre du pouvoir. Ce pouvoir, qui nous est donné pour être au service des autres, ne risquons-nous pas de l’accaparer pour nous-mêmes, à notre seul profit ?
Cette tentation du repli identitaire n’est ni l’attitude de Moïse ni celle de Jésus. Ils se sont entourés, l’un de 70 anciens, l’autre de 12 apôtres qui ont reçu une part d’Esprit pour les aider à accomplir leur mission. L’un et l’autre n’imaginent pas un groupe fermé sur lui-même, imperméable aux autres.
Moïse comme Jésus le savent et nous le savons avec eux : l’action de l’Esprit déborde infiniment les frontières de nos groupes et même de notre Église.

Moïse comme Jésus nous invitent à élargir l’espace de notre tente, comme ils l’ont fait eux-mêmes, à élargir nos horizons en nous émerveillant de tout le bien, le beau, le vrai que fait toute personne rencontrée.
Ils nous invitent à nous laisser surprendre : « Tiens, je ne m’attendais pas à ce geste de bonté de sa part ». « Il est capable de générosité malgré son allure de loubard ».
Jésus le dit à Nicodème : « Le vent, [l’Esprit] souffle où il veut : tu entends le bruit qu’il fait [souvent un léger bruissement] mais tu ne sais ni d’où il vient [pourquoi pas de Dieu] ni où il va [peut-être transformer le cœur de celui qu’on a catalogué comme “loin de nous”]. »

Voir le bien qui est fait par les hommes et en rendre grâce à Dieu, n’est-ce pas par là que devrait commencer notre prière chaque soir ? « Celui qui n’est pas contre nous, [=celui qui fait le bien même s’il n’est pas baptisé catholique] est pour nous. »
Cela ne veut pas dire qu’il faudrait faire fi de notre identité chrétienne, que celle-ci n’aurait finalement aucune importance. Non ! D’ailleurs, le baptême est la marque de notre identité où l’on est marqué de l’huile sainte qui nous associe profondément à la mission du Christ dans le monde. Mais le baptême ne suffit pas. Encore faut-il que nous menions une vie qui soit accordée à la dignité de notre baptême.
Mais cela ne nous empêche pas de voir aussi le mal qui ronge les hommes et de le combattre. Ce mal advient parfois, par nous, par une parole malveillante, un geste démesuré, un acte malsain de notre part. Jésus n’est pas tendre quand cela scandalise, c’est-à-dire fait tomber, éloigne de Dieu un de ces petits au cœur pur, aux mains innocentes, au cœur de pauvre.

Nous avons dans cette page d’Évangile un bel examen de conscience : que faisons-nous avec les membres de notre corps ? Notre liberté est toujours suscitée : avec notre main, nous pouvons donner ou prendre, peut-être même voler, frapper ou consoler ? Et avec notre pied ? Nous pouvons aller au-devant, visiter ou rejeter ? Et avec notre œil ? Nous pouvons admirer, féliciter, ou au contraire envier ou jalouser ? Si le chrétien se doit d’être intransigeant, n’est-ce pas d’abord envers lui-même ? N’est-ce pas un combat à mener contre soi-même ? Sans oublier de s’estimer soi-même à la manière dont le Seigneur nous aime afin de mieux aimer les autres.
En ces temps difficiles pour notre Église mais aussi pour notre monde, faisons nôtre la prière de Moïse : « Ah ! Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! Si le Seigneur pouvait mettre son esprit sur eux ! » Ah ! Si le Seigneur pouvait faire que chacun de nous puisse vivre sa vie baptismale avec un cœur sans frontières !
Jacques Roger