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Infos du 21 au 28 octobre 2018 - Bellême

dimanche 28 octobre 2018, par Jacques Roger

[|29e dimanche du Temps ordinaire
Offrande pour les œuvres pontificales missionnaires|]Samedi 20 octobre 2018
18 h 30 messe à l’église du Gué-de-la-Chaîne

Dimanche 21 octobre 2018
10 h 30 messe à Bellême, 11 h messe à Igé

Nous portons dans notre prière : Jean-Yves Lagneau.

Lundi 22 octobre 2018
15 h au presbytère rencontre des jeunes collégiens du Perche sud

Mardi 23 octobre 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Mercredi 24 octobre 2018
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents
19 h au Relais Saint-Germain de Préaux-du-Perche, conférence du Pr J.-L. Vildé sur la PMA

Jeudi 25 octobre 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
15 h Conférence Saint-Vincent-de-Paul
17 h au presbytère, réunion de l’équipe pastorale paroissiale

Vendredi 26 octobre 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Samedi 27 octobre 2018
16 h 45 à Bellême, baptême de Clément Ruault

[|30e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 27 octobre 2018
18 h 30 messe à l’église de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême

Dimanche 28 octobre 2018
10 h 30 messe à Bellême, 11 h messe à Igé

Nous portons dans notre prière : la famille Lechat, la famille Condet, Thérèse Bouvier, Philippe Bouvier.

Dominer ou servir…

Jacques et Jean seraient-ils des ambitieux ? Certes, avec Pierre et André, ils ont été les premiers appelés par Jésus. Il est vrai aussi que, dans le groupe des douze, ils ont une place privilégiée : ils sont avec Jésus dans les grands moments, à la Transfiguration, par exemple.
Or, quand Jésus annonce pour la troisième fois son départ prochain, vite ils cherchent à se placer pour assurer leur avenir. Ils revendiquent leur droit à occuper les premières places dans le nouveau Royaume annoncé par Jésus. Ils imaginent ce royaume sur le modèle des royaumes terrestres. Ces deux frères sont bien humains pour ne pas dire « mondains ».

Dans un parcours de vie où tout semble réussir, qui n’a pas, comme eux, ambitionné de monter plus haut, de faire carrière ? Jésus le sait qui indique que les grands du monde font souvent sentir leur pouvoir. « Mais, parmi vous, dit-il, et dans nos communautés chrétienne, dans notre Église, il ne doit pas en être ainsi ».
Depuis cinq ans et tout dernièrement encore, le pape François ne cesse de nous mettre en garde contre l’abus de pouvoir qui guette tous ceux qui ont une responsabilité dans l’Église. C’est ce qu’il appelle le danger du cléricalisme. Cette maladie de faire sentir son pouvoir sur les autres et de tenter de peser sur les consciences. Souvent, le pape dénonce, au sein de l’Église et du monde, les jalousies, les amertumes, les rancunes, les fausses nouvelles, les ragots… que la recherche abusive du pouvoir peut engendrer.

Alors qu’il annonce sa passion, il interroge ceux qui veulent le suivre et demeurer à ses côtés : « Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire et recevoir le baptême qui va m’être donné ? » Autrement dit, êtes-vous prêts à subir les brimades et les humiliations que je vais subir ? « Pouvez-vous recevoir le baptême qui va m’être donné ? » Autrement dit, êtes-vous prêts à être plongés dans la mort qui va m’être infligée ?
Pour ceux qui désirent suivre Jésus, la seule carrière envisageable est celle d’être et de demeurer serviteur, à l’image de Jésus qui a dit : « Je ne suis pas venu pour être servi mais pour servir et donner ma vie en rançon pour la multitude. »
Le mot rançon fait référence à une libération de prisonniers de guerre ou à un rachat d’esclaves.
Si nous sommes parfois prisonniers de nos passions, de nos addictions, de nos réactions terre à terre, si nous nous apercevons que nous sommes esclaves de notre égoïsme ou de nos replis sur nous-mêmes, la bonne nouvelle c’est que le Christ a payé pour nous la rançon : sa vie donnée une fois pour toutes sur la croix est réactualisée à chaque eucharistie.
La rançon, n’est-ce pas tout simplement l’exemple qu’il nous donne ? Exemple pour qu’à notre tour nous donnions notre vie à sa suite ? Car, au-delà ou plutôt au cœur de la souffrance, c’est bien l’Amour qui nous sauve et qui sauvera le monde.
Comme l’annonçait Isaïe : « Le juste, mon serviteur justifiera les multitudes, il se chargera de leurs fautes. »
Et l’auteur de la lettre aux Hébreux relit la vie de Jésus à l’aune du service accompli par les grands prêtres : dans le Temple, ceux-ci offraient des sacrifices pour le salut des hommes.
Le Christ, lui, est le grand prêtre par excellence et le sacrifice suprême : « éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché », il a traversé les cieux dans les deux sens : descendant du Ciel pour venir jusqu’à nous [c’est l’Incarnation] et remontant vers le Ciel pour nous emmener avec lui auprès du Père [c’est l’Ascension].

Depuis 2000 ans, des hommes et des femmes, à la suite du Christ, annoncent l’Évangile en servant leurs frères et en donnant leur vie. Ainsi, ils coopèrent avec le Christ au salut des hommes. Nous pouvons en nommer quelques-uns aux derniers siècles : François-Xavier, l’apôtre des Indes, Maximilien Kolbe se proposant pour prendre la place d’un père de famille condamné à mort pendant la dernière guerre, Madeleine Delbrel, cette assistante sociale d’Ivry-sur-Seine, présente auprès des familles en difficultés et témoignant de sa foi dans un milieu marqué par le marxisme, Thérèse, notre compatriote, qui a donné sa vie et a porté dans sa prière les missionnaires, les moines de Tibhirine, Pierre Claverie et les martyrs d’Algérie qui ont vécu leur foi auprès de leurs frères musulmans, et tous les saints missionnaires d’hier et d’aujourd’hui.
Par leur engagement d’amour, par le service désintéressé de leurs frères, ne sont-ils pas les vrais bienfaiteurs de l’humanité ? En effet, leur manière d’être et de vivre ne nous montre-t-elle pas que la mort peut être traversée et que, traversée avec le Christ, serviteur, elle ouvre à la Vie ?
Jacques Roger