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Infos du 18 au 25 novembre 2018 - Bellême

dimanche 25 novembre 2018, par Jean-Noël, webmestre

[|33e dimanche du Temps ordinaire
Offrande pour le Secours catholique
|]Dimanche 18 novembre 2018
10 h 30 Bellême, 11 h Igé
12 h au Theil-sur-Huisne, 1re rencontre avec les jeunes couples qui se préparent à célébrer leur mariage dans notre Pôle missionnaire
15 h à La Trappe, conférence du frère Thomas « Les 19 martyrs d’Algérie »

Nous portons dans notre prière les familles Bâcle-Malbet.

Lundi 19 novembre 2018
11 h messe à l’oratoire du presbytère

Mardi 20 novembre 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
17 h au presbytère, catéchèse des enfants du primaire

Mercredi 21 novembre 2018
14 h Conférence Saint-Vincent-de-Paul
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Jeudi 22 novembre 2018
18 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Vendredi 23 novembre 2018
8 h messe à l’oratoire du presbytère
9 h 30 à Rémalard, équipe pastorale du Pôle missionnaire du Perche sud

Samedi 24 novembre 2018
10 h au presbytère, catéchèse des jeunes de 6e

[|Fête du Christ-Roi|]Samedi 24 novembre 2018
18 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Dimanche 25 novembre 2018
10 h 30 Bellême, 11 h Igé

Nous portons dans notre prière Serge Robin.

Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse

Les textes de cet avant-dernier dimanche de l’année liturgique sont d’un genre littéraire particulier qui, au premier abord, peut nous dérouter : le genre apocalyptique.

Si nous prenions ce mot au sens populaire (mais erroné), nous aurions mille et une raisons d’avoir peur et de vivre dans l’angoisse du lendemain. Mais le sens biblique de ce mot apocalypse signifie révélation ou dévoilement. C’est pourquoi ces écrits apocalyptiques ont pour but, sous un langage codé et imagé, de raviver l’espérance des hommes en proie à des situations de crises. Malgré les apparences, l’humanité n’est pas en déclin. Et lorsque la fin du monde se produira, ce ne sera pas une catastrophe puisque ce sera le Jour du Seigneur où il sera « tout en tous ».

Cependant, il ne faut pas se le cacher, nous vivons des temps difficiles. Chaque génération a eu ses temps difficiles. C’est pourquoi, avant d’annoncer le futur, l’annonce apocalyptique est d’abord pour le temps présent.

Ce qui est vrai au temps de Daniel où la culture grecque entre dans le monde juif et le déstabilise, ce qui est vrai au temps de Jésus et des premières générations chrétiennes affrontés à l’envahisseur romain et à la destruction du Temple, n’est-il pas vrai également pour nous ?

Nous vivons dans un monde en profonde mutation contraint d’affronter la mondialisation et nous pouvons en être déstabilisés. Pensons à la révolution numérique et technologique, au bouleversement des valeurs, à la crise de la transmission, au défi écologique, à la sécularisation de nos sociétés, au déferlement de la violence qui, par les médias et les réseaux sociaux, nous font ressentir l’angoisse à la puissance dix. On pourrait dire familièrement que le cadavre d’un monde en voie de disparition bouge encore et, comme le dirait saint Paul, un monde nouveau est en train d’accoucher dans les douleurs d’un enfantement qui dure.

C’est dans une situation analogue par bien des côtés que Daniel invite les croyants à garder l’espérance chevillée au cœur. « Ce sera un temps de détresse… mais ton peuple sera délivré… Michel [dont le nom est une interrogation : qui est comme Dieu ?] veille. Beaucoup de gens s’éveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour la déchéance éternelle [selon les choix intimes que chacun aura fait en toute responsabilité]. »

De même Jésus annonce la grande détresse que provoquera sa mort. « Le soleil s’obscurcira [nous ne verrons plus clair, nous marcherons comme à tâtons]. » Mais dans cette situation déstabilisante, Jésus nous invite à garder l’espérance car les idoles (soleil, lune, étoiles) seront ébranlées : « Le ciel et la terre passeront [disparaîtront] mes paroles ne passeront pas [elles demeurent le roc sur lequel nous pouvons nous appuyer pour bâtir notre vie]. »

Jésus nous invite à demeurer attentifs aux signes des temps : lorsque les branches du figuier deviennent tendres, nous savons l’été tout proche. Plutôt que regarder l’arbre qui s’effondre, soyons attentifs aux jeunes pousses qui ont promesse de vie. Au fond, il s’agit de nous réveiller pour agir en faveur de la vie.

Qu’est-ce qui autour de nous et dans notre monde a promesse de vie ? La violence ? Le chacun pour soi ? La course à l’argent ? Non ! N’est-ce pas plutôt tout ce qui permet à nos contemporains de grandir en humanité ? En cette semaine des pauvres voulue par le pape François et en cette Journée nationale du Secours catholique, ne sommes-nous pas invités à entendre l’appel à vivre la solidarité, la justice, le service, l’attention à l’autre ? Entendre l’appel à favoriser tout ce qui tisse de la fraternité ? N’est-ce pas cette fraternité qui a promesse de vie et qui est l’annonce de la naissance d’un monde nouveau où Dieu avec les petits et les pauvres auront la première place ?

Ce monde nouveau, auquel nous aspirons, nous est promis comme un rendez-vous avec Dieu qui nous invite à sa table. Les premières pousses de ce monde nouveaux ne germent-elles pas dans le repas eucharistique où Dieu nous invite, nous sert et se donne à nous ?
Jacques Roger