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Infos du 24 novembre au 2 décembre 2018 - Bellême

dimanche 2 décembre 2018, par Jean-Noël, webmestre

Nous portons dans notre prière Claude Meurisse, 93 ans, à Bellême.

[|Fête du Christ Roi|]Samedi 24 novembre 2018
18 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Dimanche 25 novembre 2018
10 h 30 Bellême, 11 h Igé

Nous portons dans notre prière : Serge Robin, Maurice Gosnet, les familles Vaseux-Sorreau, Pierre-Jean Pytel, Geneviève Hervé.

Lundi 26 novembre 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
14 h à Berd’huis, comité de rédaction de Paroles de vie

Mardi 27 novembre 2018
7 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
9 h 30 - 16 h 30 à Montligeon, formation Les sacrements pour les malades . Apporter son pique-nique.
17 h au presbytère, catéchèse des enfants du primaire

Mercredi 28 novembre 2018
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Jeudi 29 novembre 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
17 h équipe pastorale de la paroisse

Vendredi 30 novembre 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
15 h à Bellême, inhumation de M. Claude Meurisse
19 h rencontre avec les jeunes confirmés du 9 septembre

Samedi 1er décembre 2018
15 h à la Maison des associations, temps fort de la catéchèse des enfant du primaire pour préparer Noël
15 h 30 concert l’église de Bellême. Offrande au profit de la restauration de l’église.

[|1er dimanche de l’Avent|]Samedi 1er décembre 2018
17 h 30 messe à l’église de Bellême avec les pompiers

Dimanche 2 décembre 2018
10 h 30 Bellême, 11 h Igé
15 h concert à l’église d’Igé, au profit de la restauration de l’église

Nous portons dans notre prière : Rachel et Gilbert Lecourbe.

Dialogue de sourds…

Est-ce un dialogue de sourds entre Pilate et Jésus ou s’agit-il de deux logiques qui ne peuvent se rencontrer ? Pilate a peur : on lui a présenté Jésus comme un prétendant au trône d’Israël et on lui demande de le condamner en le désignant comme un possible rival de l’empereur. En bon juge, Pilate désire en savoir davantage et interroge l’intéressé lui-même. Le dialogue montre l’ambiguïté du mot « roi » dans la bouche des deux interlocuteurs.

Pour Pilate, le roi est celui qui gouverne d’autorité des sujets qui lui sont soumis. Il a devant lui l’image de l’empereur Tibère qui, de Rome, lui envoie ses ordres non discutables. Celui-ci a droit de vie et de mort sur ses sujets et Pilate est requis, précisément, pour prononcer la condamnation de Jésus demandée par les autorités juives et l’aristocratie sacerdotale du Temple qui, elles, ne pouvaient pas prononcer la sentence.

Jésus, lui, a, dans la tête et dans le cœur, l’image du roi David, un jeune berger choisi par Dieu pour conduire et guider ceux qui lui sont confiés. D’ailleurs, n’a-t-il pas développé l’image du berger qui prend soin de son troupeau : « Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »

Nous le savons bien, durant sa vie terrestre, Jésus ne s’est jamais présenté comme roi, ni comme messie. L’image que s’en faisaient ses contemporains était trop ambiguë. Pour parler de lui, il a emprunté l’image du Fils de l’homme rapportée par le prophète Daniel. Pour ceux qui connaissaient les Écritures juives, cette image pouvait parler mais comme en filigrane, en la décodant. Un Fils d’homme venu du ciel reçoit d’un vieillard « domination, gloire et royauté éternelles sur tous les peuples et toutes les nations ».

Ce langage codé, du genre apocalyptique, dévoile qu’à travers l’humanité de cet homme de Nazareth se cache « la plénitude de la divinité » comme l’exprimera plus tard l’apôtre Paul.

À Pilate, Jésus révèle la mission qu’il a reçue du Père : rendre témoignage à la vérité. Pilate, désabusé et déstabilisé devant cet homme hors du commun qu’on veut faire passer pour un agitateur public, demandera : « Qu’est-ce que la vérité ? »

Jésus affirme : « Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. » Pilate, enfermé dans la peur devant les autorités juives qui menacent de le dénoncer à l’empereur, n’est pas prêt à écouter cet homme faible et démuni qu’on lui présente.

Jésus, homme libre de toute prétention à exercer un pouvoir de domination, est venu rendre témoignage à la vérité de Dieu. « Il est le témoin fidèle, le premier-né des morts, le prince des rois de la terre », comme le souligne le livre de l’Apocalypse. En effet, c’est en le regardant vivre que nous percevons vraiment qui est Dieu dont il dit qu’il est son Père. Il est le témoin fidèle.

La vérité de Dieu, on ne la possède pas mais on peut se laisser envelopper par elle. La vérité de Dieu, en effet, est parfois très loin de ce que, bien souvent, nous imaginons : en regardant Jésus dans sa manière d’être mais surtout en regardant ce Christ aux outrages que présente Pilate à la foule, nous voyons bien que Dieu, dont il est le Fils, n’est pas le roi dominateur jaloux de son pouvoir, qui n’en fait qu’à sa tête. Sa volonté n’établit pas sur les hommes une pression tyrannique par laquelle il voudrait arriver à ses fins.

La vérité de Dieu nous est présentée par ce « Fils d’homme » venu du ciel de Dieu qui n’a pas hésité à revêtir le tablier de l’esclave pour laver les pieds de ses disciples.

Par son humanité blessée, Jésus révèle l’humanité de Dieu : Dieu seul n’est-il pas vraiment humain ? Ce n’est pas un agitateur que Pilate, sous la contrainte, va condamner. Curieusement, c’est la royauté du Christ de Dieu qu’il présente sous la dérision. Royauté qui s’exerce dans la faiblesse, dans le renoncement à toute forme de puissance et dans la plus haute solitude.

En s’identifiant au mystérieux « Fils d’homme » de Daniel, Jésus exprime l’inépuisable confiance qu’il a envers son Père. Le psaume 15 que Jésus a prié sans doute bien des fois dit que ce Père « ne peut laisser son ami voir la corruption » (Ps 15).

La figure du Fils de l’homme annonce le Christ glorieux, vainqueur du mal et de la mort par l’amour. La figure du Fils de l’homme annonce qu’il reviendra à la fin des temps faire régner éternellement la justice et la paix de Dieu. Il est l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin de toutes choses.

Mais en attendant, dans ces temps où nous sommes, entre le commencement et la fin, il nous invite à exercer, dès maintenant et à sa suite, notre mission baptismale de prêtre, de prophète et de roi. Prêtre, en offrant avec lui notre vie, prophète en témoignant humblement de lui quand les circonstances nous le permettent et roi, en nous mettant au service les uns des autres comme l’a fait ce Roi-Serviteur.
Jacques Roger