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Infos du 27 juillet au 4 août 2019 - Bellême

dimanche 4 août 2019, par Jean-Noël, webmestre

Cette semaine, nous portons dans notre prière : Daniel Beunardeau, 53 ans, à Saint-Martin-du-vieux-Bellême, Georges Guillet, 83 ans, à Dame-Marie, Michel Démeter, 58 ans, à Bellême.

[|17e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 27 juillet 2019
18 h 30 messe à l’église de Bellavilliers et baptême de Jules Ferré

Dimanche 28 juillet 2019
10 h 30 Bellême, 11 h Igé

Nous portons dans notre prière : Carole Bancourt, Georges Guillet, Jacky Bourdin.

Mercredi 31 juillet 2019
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Jeudi 1er août 2019
11 h messe à l’oratoire du presbytère

Vendredi 2 août 2019
17 h 30 messe et adoration eucharistique à la chapelle des saints Louis et Zélie à Chemilli (La Croulerie, chemin à gauche entre Chemilli et La Perrière)

Samedi 3 août 2019
16 h 45 à Saint-Martin-du-vieux-Bellême, baptême de Tom Ségur

[|18e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 3 août 2019
18 h 30 messe à l’église de Saint-Martin-du-vieux-Bellême

Dimanche 4 août 2019
10 h 30 Bellême, 11 h Igé

Nous portons dans notre prière : Louis Ripeaux, Daniel Beunardeau, René Besse.

Modèle de la prière chrétienne

Cette page d’Évangile est très belle. Elle part d’une question des disciples qui ont vu Jésus en prière : « Seigneur, apprends-nous à prier comme Jean le Baptiste l’a appris à ses disciples. » Au temps de Jésus, il y avait de multiples groupes religieux qui avaient chacun son style et sans doute aussi sa manière de prier. Mais Jésus ne va pas donner à ses disciples une méthode pour prier, il ne va pas leur donner une leçon sur la prière. Il va leur livrer sa propre prière.

La prière de Jésus est devenue pour les chrétiens la matrice de toute prière.

« Quand vous priez, dites “Père”. » « Abba » ce mot familier que Jésus est le premier à employer et qui montre bien qu’il a une relation privilégiée, filiale avec Dieu, il nous invite à le reprendre, à oser le reprendre, comme le souligne une des introductions liturgiques à cette prière. Mais, contrairement à Jésus qui dit « Mon Père », nous disons « notre » Père car il est notre Père commun. Il ne m’appartient pas, il est Père de tous les hommes. Nous sommes ses fils, ses fils adoptifs dans l’Unique Fils qui est Jésus.

Modèle de toute prière chrétienne, la prière de Jésus formule en saint Luc deux souhaits, deux désirs : — que ton nom soit sanctifié et — que ton règne vienne.

« Que ton nom soit sanctifié » : dans la Bible le nom, c’est la personne elle-même. Cela est pour nous une invitation : que par notre manière d’être et de vivre le nom de Dieu, Dieu lui-même, soit honoré. Que nous puissions par nos actes et nos paroles faire la joie de Dieu. Comme l’exprime une prière de la liturgie : « Donne à ceux qui se déclarent chrétiens de rejeter ce qui est indigne de ce nom et de rechercher ce qui lui fait honneur. »

« Que ton règne vienne » : dans la Bible le roi, c’est celui qui rassemble son peuple et le protège de l’ennemi. Cela est pour nous une invitation à nous laisser rassembler par le Seigneur et à reconnaître l’égale dignité de toute personne quelle que soit sa race ou la couleur de sa peau. Et pour cela laisser le Père et Créateur régner dans nos cœurs et dans toute notre vie. Qu’il soit au centre.

Voilà donc deux souhaits que Jésus nous invite à exprimer dans notre prière qui rejoignent le désir de Dieu. Saint Matthieu en ajoutera un troisième qui est formulé dans la prière liturgique : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme [elle est faite] au ciel.

Saint Luc rapporte ensuite trois demande que Jésus nous invite à formuler dans notre prière : le pain, le pardon et l’évitement de la tentation. Trois demandes qui font grandir l’humanité :

—  le pain pour ce jour, c’est-à-dire le nécessaire pour vivre aujourd’hui (sans trop s’inquiéter de ce que sera demain puisque Dieu pourvoit à notre bien comme le souligne la petite parabole de l’ami importun).

—  le pardon de nos péchés : le réajustement de notre vie par Dieu lui-même avec cette phrase audacieuse et engageante « comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». N’oublions pas que c’est la prière de Jésus qui dira sur la croix : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Pour nous, le pardon, c’est sans doute un chemin à prendre et à reprendre sans cesse. C’est sans doute l’horizon vers lequel nous devons tendre. Comme le soulignait saint Paul dans sa lettre aux Philippiens : « Nous tous qui sommes adultes dans la foi, nous devons avoir ces dispositions-là ; et si vous en avez d’autres, là-dessus encore Dieu vous éclairera. »

—  l’évitement de la tentation : « ne nous laisse pas entrer en tentation ». De quelle tentation s’agit-il ? De la tentation fondamentale, celle de se prendre pour Dieu lui-même : de vouloir tout régenter, de vouloir conduire sa vie sans Lui, ou encore de poser le soupçon sur Lui et sa bonté. Tentation fondamentale qui apparaît dès la création de l’être humain aux premières pages de la Bible.

Dans la petite parabole qui suit la prière, Jésus nous invite à nous montrer tenaces face au Père : à lui dire ce qui vraiment est important pour nous. Ici, c’est le pain, l’amitié et l’hospitalité. Jésus emploie trois verbes qui manifestent notre désir profond : demandez, cherchez, frappez. Jésus affirme que Dieu est meilleur pour ses enfants que le meilleur des pères de la terre : ce dernier ne donnera jamais un serpent ou un scorpion, trop dangereux pour eux quand ses enfants lui demandent un poisson ou un œuf. Dieu nous donnera ce qu’il a de plus précieux : il se donnera lui-même à nous en son Esprit saint, si nous le lui demandons.

Et à notre tour, comme Abraham, nous intercèderons pour nos frères en humanité. Nous avons entendu le beau dialogue entre Dieu et Abraham. Belle conversation qui emprunte son langage aux scènes de marchandages dans les souks du Moyen-Orient ! Déjà, Dieu se révèle, il dévoile les traits de son visage à travers la culture de ce peuple qu’il a choisi pour être signe de sa présence au milieu des autres nations. Et, en même temps, cette Révélation à travers la Sainte Écriture a une portée universelle.

Dans cette belle conversation entre Dieu et Abraham, il est question de salut. Abraham intercède pour ses frères ; il veut attendrir Dieu. Il nous faut lire ce passage de la première Alliance à la lumière de la Nouvelle Alliance. Abraham n’a pas trouvé dix justes pour sauver Sodome, Dieu lui-même a fourni le Juste par excellence pour sauver l’humanité.

C’est bien pourquoi nous faisons passer nos prières adressées au Père « par Jésus Christ » dans l’unité de l’Esprit. Il est l’unique médiateur, celui qui intercède pour nous auprès du Père. C’est pourquoi, comme nous venons de le voir, la plus belle des prières chrétiennes est la prière de Jésus. Qu’elle inspire chacune de nos prières.
Jacques Roger