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Infos du 2 au 11 novembre 2019 - Bellême

lundi 11 novembre 2019, par Jean-Noël, webmestre

[|31e dimanche du temps ordinaire : messe pour les défunts de l’année|]Samedi 2 novembre 2019
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital de Bellême

Dimanche 3 novembre 2019
10 h 30 Bellême, 11 h Igé

Nous portons dans notre prière : Serge Robin.

Mardi 5 novembre 2019
17 h au presbytère, catéchèse des enfants du primaire

Mercredi 6 novembre 2019
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Jeudi 7 novembre 2019
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Vendredi 8 novembre 2019
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Samedi 9 et dimanche 10 novembre 2019
de 15 h à 15 h : à Mortagne, week-end collégiens avec l’aumônerie de l’Enseignement public du diocèse et le père Christophe Peschet : « Comment marcher sur la voie du Christ ? ». S’inscrire auprès d’Emmanuelle Bouilliez : 07 81 53 51 28

[|32e dimanche du temps ordinaire|]Samedi 9 novembre 2019
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital de Bellême

Nous portons dans notre prière : Jacky Bourdin.

Dimanche 10 novembre 2019
10 h 30 Bellême, 11 h Igé
12 h ce dimanche au Theil-sur-Huisne (salle derrière le cinéma) : rencontre des couples qui se préparent à célébrer leur mariage en 2020 dans notre Pôle missionnaire

Lundi 11 novembre 2019 - Armistice de la guerre 1914-1918
9 h 30 messe à l’église de Bellême
11 h messe à l’église de La Perrière

Samedi 16 novembre 2019 - Messe de Saint-Hubert
10 h église de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême, avec le Vautrait du Perche.

Croisements de regards et rencontre de deux désirs

Quelques lignes avant ce récit de sa rencontre avec Zachée, Jésus a eu cette phrase terrible : « Oui, il est plus facile à un chameau d’entrer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu. » Alors ses auditeurs lui ont aussitôt posé la question qui nous vient spontanément aux lèvres : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » Et Jésus a répondu : « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. » L’histoire de Zachée vient nous en apporter la preuve.

Cette rencontre de Jésus avec Zachée est bien connue. À travers elle, le Seigneur nous invite à la conversion du regard et à ajuster notre désir à son désir à lui de nous rencontrer et de demeurer en nous.

Les parents le savent bien : ce n’est pas à coup de reproches que l’on fait progresser un enfant. N’est-ce pas plutôt en lui manifestant leur amour que l’enfant pourra progresser en rendant de cette manière à ses parents l’amour que ceux-ci lui donnent ? N’est-ce pas le regard que les autres portent sur nous qui nous enfonce ou nous libère ?

Le regard que portent ses compatriotes sur Zachée est négatif : d’abord sa taille ne correspond pas à son personnage de notable ; ensuite, comme chef des collecteurs des impôts, il collabore avec l’occupant romain et, de par sa profession, pour le monde juif, c’est un pécheur. Zachée a tout pour rester enfermé chez lui.

Or, un événement le fait sortir de sa maison : l’arrivée d’un homme de Dieu dont on dit beaucoup de bien. Est-ce la curiosité ? Est-ce au fond de lui un secret désir de changer de vie ? Quoiqu’il en soit, le petit homme veut voir ce prophète qui annonce le règne de Dieu, un règne où la paix l’emporte sur la guerre, où l’amour l’emporte sur la haine, où la bienveillance et le respect l’emportent sur la médisance et l’irrespect.

Pour mieux voir sans être vu, Zachée grimpe sur un sycomore attendant le passage du cortège. Curieusement, son regard rencontre celui qu’il désire voir. Deux regards se croisent qui sont des regards bienveillants, des regards qui s’ajustent l’un à l’autre. Et plus que cela puisque Jésus l’interpelle : « Descends vite, aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » Zachée cherchait à rencontrer Jésus sans savoir que Jésus chercher à rencontrer Zachée.

Zachée descend de son arbre. On peut dire qu’en même temps il descend du piédestal sur lequel sa situation de notable l’avait placé et qui par le fait même lui faisait jouer le rôle d’un personnage détestable et détesté. Alors que la foule récrimine ne voyant en lui qu’un pécheur, alors qu’elle se met à douter du discernement de l’homme de Dieu, ce dernier pénètre au fond du cœur de Zachée. Il sait qu’en lui, tout n’est pas mauvais : son désir de voir Jésus l’a fait sortir de lui-même et le regard de ce dernier l’a fait descendre de son arbre. À partir de ce moment, son attitude va changer.

N’est-il pas vrai que lorsque le regard des autres sur nous change, alors le regard que nous portons sur nous-mêmes change aussi et nous transforme ? À l’inverse du regard destructeur du soupçon et du mépris de la foule, le regard de Jésus est porteur de la bienveillance de Dieu, regard créateur et révélateur de ce qu’est le cœur profond de cet homme qui affirme ensuite : « Seigneur, je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » L’évangéliste saint Luc note que Zachée se tient debout devant Jésus quand il prononce ces paroles : « Seigneur ». Il reconnaît en Jésus Celui qui vient non pas nous condamner mais nous sauver, nous sauver des prisons dans lesquelles les autres nous enferment ou dans lesquelles nous nous enfermons nous-mêmes. Zachée est comme ressuscité, il est un homme nouveau recréé par Jésus lui-même. Si Jésus vient demeurer dans maison, combien plus vient-il demeurer dans son cœur. Et dans le nôtre.

L’auteur du livre de la Sagesse, dans sa prière, décrit bien l’attitude de Dieu envers chacun de nous et envers toutes ses créatures : « Maître qui aimes les vivants…, ceux qui tombent, tu les reprends peu à peu pour qu’ils se détournent du mal et croient en Toi, Seigneur. »

À travers l’histoire de Zachée, quel beau et bon visage de Dieu nous est révélé ! C’est à ce Dieu qui se nomme « Amour » que nous confions nos frères et sœurs défunts. Qu’il les accueille et qu’eux-mêmes, dans la communion des saints, prient pour nous afin que nous menions une vie telle que le Seigneur le souhaite.
Jacques Roger