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Infos du 28 décembre 2019 au 5 janvier 2020 - Bellême

dimanche 5 janvier 2020, par Jean-Noël

Nous portons dans notre prière : François-Xavier Sérieyx, 89 ans, à Montgaudry, Madeleine Kergosien, 99 ans, à Bellême, l’abbé Maurice Lassalle, 96 ans, à Nocé.

[|Fête de la Sainte Famille|]Samedi 28 décembre 2019
18 h 30 chapelle de l’hôpital

Dimanche 29 décembre 2019
10 h 30 Bellême, 11 h Igé

Nous portons dans notre prière : Thierry Vasseaux, Pierre Pilloux, la famille Contet, Bernard Chevallier.

Lundi 30 décembre 2019
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
14 h 30 église de Bellême, inhumation de Mme Madeleine Kergosien

Mardi 31 décembre 2019
10 h église de Nocé, inhumation de l’abbé Lassalle

Jeudi 2 janvier 2020
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Vendredi 3 janvier 2020
17 h chapelle de l’hôpital, messe et adoration eucharistique

[|Fête de l’Épiphanie du Seigneur|]Samedi 4 janvier 2020
18 h 30 chapelle de l’hôpital

Dimanche 5 janvier 2020
10 h 30 Bellême, 11 h Igé

Nous portons dans notre prière : Lucette Pilpay.

Une « sainte » famille éprouvée

S’il en était besoin cette page d’évangile viendrait déjouer les images d’Épinal que l’on pourrait se faire de la sainte famille : une famille où tout semblerait aller comme sur des roulettes, sans aucune difficultés ni problèmes.

En racontant l’événement de la fuite en Égypte, Matthieu montre, au contraire, que cette famille, choisie par Dieu pour donner naissance à son Fils et faire son éducation humaine et religieuse, n’a pas été exemptée d’épreuves : une naissance au cours d’un voyage forcé par les lois de l’empire et un exil contraint à cause d’un tyran soupçonneux et jaloux.

Dans les évangiles de l’enfance, Matthieu et Luc montrent, comme en filigrane, ce que sera le destin cruel de cet enfant : il finira crucifié de « trop » avoir aimé. Mais peut-on jamais trop aimer ? Le vieux Siméon l’avait d’ailleurs annoncé à Marie : « Il sera un signe de contradiction et toi, ton âme sera traversée d’un glaive. »

Si le Père a désiré que son Fils prenne notre humanité dans une famille toute simple, avec ses joies et ses épreuves, n’est-ce pas pour rejoindre toutes les familles de la terre dans les événements, joyeux et douloureux, qu’elles peuvent être amenées à vivre ?

La famille de Nazareth n’a pas connu toutes les situations familiales mais à travers la naissance joyeuse et paisible de l’Envoyé de Dieu et l’exil contraint de cette famille, Dieu ne vient-il pas montrer qu’il se fait proche de toutes les situations familiales ?

Nous savons combien celles-ci sont diverses aujourd’hui : si la famille unie demeure l’aspiration de beaucoup de nos contemporains — et nous le constatons à travers les jeunes couples qui se préparent à célébrer leur mariage — nous savons aussi que nombre de familles sont éprouvées par des difficultés diverses.

Difficultés tenant, d’une part, à une peur devant tout engagement qui se veut définitif, sans doute parce ce que l’on baigne aujourd’hui dans qu’on peut appeler « une culture du provisoire »,
et, difficultés tenant d’autre part, à un air ambiant où chacun respire un individualisme grandissant et une liberté individuelle considérée comme un absolu. Ce qui ne favorise pas un engagement qui est avant tout don de soi à l’autre.

Dans son exhortation apostolique « La joie de l’amour », le pape François invite toute l’Église à proposer à tous l’idéal exigeant du mariage : celui-ci, écrit le pape, demeure « le projet de Dieu dans toute sa grandeur » : « L’alliance d’amour et de fidélité, dont vit la Sainte Famille de Nazareth, illumine le principe qui donne forme à toute famille et qui la rend capable de mieux affronter les vicissitudes de l’histoire. Sur cette base, toute famille, malgré sa faiblesse, peut devenir une lumière sur l’obscurité du monde. »

Le pape, qui connaît les difficultés que vivent de nombreuses familles, appelle également les baptisés et les pasteurs à « accompagner avec miséricorde et patience » les personnes qui vivent d’autres situations en espérant pour elles un chemin de croissance spirituelle : familles recomposées, familles exilées en quête de refuge, familles éprouvées par la maladie, le handicap ou la vieillesse d’un des leurs… Toutes ces situations requiert la miséricorde de tous.

Dans sa lettre aux chrétiens de Colosse, saint Paul donne des points d’attention pour favoriser une vie sociale harmonieuse :
—  la famille n’est-elle pas le berceau de la vie sociale ?
—  n’est-ce pas dans la famille que le tout-petit enfant fait l’apprentissage de ce que signifie « aimer » ?
—  n’est-ce pas dans la famille qu’il apprend le discernement entre ce qui est bien et ce qui est mal ?

« Puisque vous avez été choisi par Dieu » écrit saint Paul « que vous êtes sanctifiés par lui, revêtez-vous de tendresse et de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur et de patience. Supportez-vous les uns les autres et pardonnez-vous mutuellement. »

N’est-ce pas là pour les baptisés l’exigence évangélique et, pour toute personne, les bases d’une vie en société harmonieuse ?

Paul fonde le comportement des disciples du Christ sur l’attitude de Dieu lui-même envers nous : « Le Seigneur vous a pardonné, faites de même. »

Que la Sainte Famille nous aide à remettre sans cesse notre ouvrage, c’est-à-dire la construction de notre humanité, sur le métier qu’est Jésus lui-même, vrai Dieu et vrai homme !
Jacques Roger