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Infos du 8 au 16 août 2020 - Bellême

dimanche 16 août 2020, par Jean-Noël, webmestre

[|19e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 8 août 2020
18 h 30 messe à l’église d’Appenai-sous-Bellême

Dimanche 9 août 2020
10 h 30 Bellême, 11 h Igé

Nous portons dans notre prière : Guy Gallet, Dominique Maudet, Jean Bizet.

Lundi 10 août 2020
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Mardi 11 août 2020
11 h messe à l’oratoire du presbytère

Mercredi 12 août 2020
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Jeudi 13 août 2020
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Vendredi 14 août 2020
10 h 45 confessions à l’église Saint-Sauveur
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Fête de l’Assomption de Marie

Vendredi 14 août 2020
18 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Samedi 15 août 2020
10 h 30 messe à l’église de Bellême, présidée par Mgr Antoine de Romanet, 11 h église d’Igé

Nous portons dans notre prière : Kylian Bernard, les familles Berger-Lemaître.

[|20e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 15 août 2020
18 h 30 Bellavilliers

Dimanche 16 août 2020
10 h 30 Bellême, 11 h Igé

Dans nos peurs et nos doutes, le Seigneur nous tend la main

Le peuple hébreu n’avait pas le pied marin. Pour eux, les tempêtes sur le lac de Tibériade représentaient symboliquement le déferlement des forces du mal et de mort. Jésus, après avoir envoyé ses disciples sur l’autre rive et s’être entretenu avec le Père, les rejoint à la fin de la nuit en surfant sur les vagues. C’est, pour Jésus, une manière de montrer qu’il domine les forces malfaisantes et mortifères. La fin de la nuit annonce l’aube des temps nouveaux où la mort éternelle est définitivement vaincue par le Christ et par le don qu’il fait de sa vie « pour nous et pour la multitude ». Aux cris de panique des disciples qui croient voir un fantôme, Jésus répond par une parole de paix : « Confiance ! C’est Moi ! N’ayez pas peur ! » Ce n’est pas la vision qui permet de reconnaître Jésus, mais la parole qu’il prononce à notre égard. Jésus reprend ici la parole que Dieu adressait à Moïse qui lui demandait qui es-tu ? « Je Suis ».

Pierre, un peu téméraire mais, malgré tout, confiant en son Maître, se lance sur les eaux. Ne comptant que sur lui-même, face à l’agitation de la mer, sa foi vacille, il se sent couler et crie sa détresse : « Seigneur, sauve-moi ! » La main tendue, Jésus le relève : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »

La barque de l’Église voguant sur les vagues du monde

Cette barque, ballotée par les vagues, les vents contraires et les tempêtes, c’est l’esquif de l’Église dans lequel nous sommes embarqués et qui nous conduit sur l’autre rive, là où le Père nous attend. Les forces du mal se déchaînent et assaillent la barque de l’Église de l’extérieur et, malheureusement aussi de l’intérieur. Nous pouvons en souffrir et, parfois même douter et perdre confiance, non en cette Église qui porte en elle le Christ ressuscité, mais en ces hommes et ces femmes qui abusent du pouvoir qui leur a été confié pour le bien de tous.

Une image du baptême

Ce plongeon de Pierre, fruit de son désir : « Ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux », fruit aussi de la volonté de Jésus « Viens », n’est-il pas l’image du baptême qui, principalement pour les adultes, est un véritable plongeon dans les eaux de la mort au péché pour laisser le Christ les relever et leur donner part à sa résurrection ? Avant d’être baptisés, nous professons la foi de l’Église qui dépasse infiniment ce que nous pouvons en comprendre avec nos simples raisonnements. C’est pourquoi, nous pouvons dire avec Pierre : « Seigneur, sauve-moi de mon manque de confiance » et nous pouvons, malgré tout, affirmer avec les disciples présents dans la barque, en regardant Jésus : « Vraiment tu es le Fils de Dieu ». Alors, avec Lui, les tempêtes de nos vies pourront s’apaiser.

Le murmure d’une brise légère

Élie, le grand prophète de la Première Alliance, a connu lui aussi la tempête et les vents contraires dans sa vie : pourchassé par le roi Acab et la reine Jézabel qui sacrifiaient aux idoles, Élie connaît une sévère déprime où il va jusqu’à demander la mort : « Maintenant, Seigneur, c’en est trop. Reprends ma vie, je ne vaux pas mieux que mes pères. » Mais le Seigneur va se manifester à lui. Dieu va se révéler à Élie tout autre que ce qu’il imaginait : Dieu, le Dieu de la révélation biblique se révèle non dans l’extraordinaire, comme Élie le pensait lui qui avait vaincu les idoles mais dans l’ordinaire de nos vies, non dans le tonnerre, la foudre, le feu et les éclairs comme pour Moïse mais « dans le murmure d’une brise légère ». Autrement dit, Dieu ne s’impose pas, il se propose et il nous faut un cœur à l’ouïe fine pour l’entendre nous parler à la fine pointe de notre conscience où nous pouvons l’entendre, comme le dit une autre traduction dans « la voix d’un fin silence. » N’est-ce pas ce qui manque le plus à nos contemporains, le silence ? Le silence n’est-il pas le don que Dieu ait à l’homme pour que leur rencontre devienne possible ? Un philosophe écrit : « Le silence est une réponse à un monde largement gangréné par le rendement, l’exploitation, l’instrumentalisation de l’existence et de la vie elle-même. »

Paul, lui aussi, en a fait l’expérience quand, agité par des pulsions mortifères, se dirigeant vers Damas pour mettre à mort des membres de l’Église, il entend le Seigneur lui dire : « Pourquoi me persécutes-tu ? » Devenu chrétien, Paul a toujours gardé une tendresse pour ses frères juifs : il souffre de ce qu’ils n’ont pas reconnu en Jésus le Messie qu’ils attendent.

Le Seigneur nous rejoint sur les routes de nos vies. Il nous parle par la voix d’un fin silence et par une parole de réconfort. N’est-ce pas à cette discrétion suscitant notre liberté que nous pouvons le reconnaître au milieu des multiples gourous qui se présentent, aujourd’hui encore, comme des sauveurs ? Nous pouvons le reconnaître à sa parole de tendresse adressée à nos libertés : « Confiance ! C’est Moi ! N’ayez pas peur ! »
Jacques Roger