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Infos du 24 octobre au 1er novembre 2020 - Bellême

dimanche 1er novembre 2020, par Jean-Noël, webmestre

Nous portons dans notre prière : Daniel Bellessort, 69 ans, à Chemilli, Paulette Arzac, 88 ans, à La Chapelle-Souëf.

[|30e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 24 octobre 2020
18 h 30 messe à Saint-Martin-du-vieux-Bellême

Dimanche 25 octobre 2020
10 h 30 messe à Bellême

Nous portons dans notre prière : Dominique Maudet (1er anniversaire), Karim Bencheick et Claude Garnier.

Mercredi 28 octobre 2020
10 h 30 au presbytère, rencontre des responsables des services de la diaconie
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Jeudi 29 octobre 2020
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Vendredi 30 octobre 2020
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Samedi 31 octobre 2020
11 h à midi, confessions à l’église Saint-Sauveur

[|Fête de la Toussaint|]Samedi 31 octobre 2020
18 h 30 messe à l’église de La Perrière

Dimanche 1er novembre 2020
10 h 30 messe à l’église de Bellême

Nous portons dans notre prière : Michaël Mendès, Lucette et Charles Pilpay, Jean Bresteau, Thérèse et Philippe Bouvier, la famille Pelouard, la famille Vaseux-Soreau.

Dimanche 8 novembre 2020
10 h 30 Bellême, messe pour tous les défunts depuis la Toussaint 2019


La religion : la meilleure et la pire des choses !

On attribue [sans doute faussement] à André Malraux la phrase célèbre : « Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas ». Nous constatons, en effet, en Occident et en France en particulier, une montée du religieux sous diverses formes dans une société pourtant fortement sécularisée et laïcisée. Curieusement, alors que dans les années 70, on avait annoncé « la mort de Dieu », voilà que le religieux déferle sur nos sociétés.

Mais est-ce un « bon » religieux ?

Comme la langue, selon Esope, la religion peut être la meilleure et la pire des choses. Est-ce un religieux qui appelle à la soumission et asservit l’être humain ? Est-ce un religieux qui libère l’être humain des dérives sectaires et lui permet de vivre sa relation à Dieu en adulte : conscient à la fois de sa grandeur qu’il tient de Dieu, de ses responsabilités dans la marche du monde et de ses fragilités ? Est-ce un religieux qui, comme l’a prôné le saint pape Jean-Paul II, tient ensemble la foi et la raison qui sont « comme les deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la contemplation de la vérité. »

Le critère d’une bonne religion : aimer Dieu et son prochain

Dans cette page d’évangile, Jésus est aux prises avec les pharisiens qui voudraient disqualifier son message : ils cherchent à le cataloguer en le plaçant dans l’une ou l’autre école rabbinique qui discutaillaient à n’en plus finir au sujet de telle ou telle pratique. Ils avaient déduits de la loi de Moïse 613 préceptes ou interdits, Jésus, lui, invite à aller à l’essentiel en résumant la loi et le message des prophètes : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Et tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

N’est-ce pas là un bon critère pour discerner la valeur d’une religion et l’attitude que nous sommes invités à développer dans la vie quotidienne ? Jésus n’oppose pas Dieu et l’homme, il les unit « sans confusion ni séparation ». Dans la parabole du Bon Samaritain comme dans celle du jugement dernier, Dieu lui-même s’identifie à l’être humain fragilisé. Déjà, Moïse avait invité le peuple de Dieu : « Tu n’exploiteras pas l’immigré… Vous n’accablerez pas la veuve et l’orphelin… Tu n’agiras pas envers ton frère comme un usurier… » Ce passage, tiré du code de l’Alliance dans le livre de l’Exode, n’est-il pas d’une brûlante actualité ? N’est-il pas pour nous un appel à traduire en actes les commandements du Seigneur ? L’amour de Dieu, l’amour des frères et l’estime de soi-même ne s’opposent pas ; au contraire, l’un ne va pas sans les autres.

Aimer ne va pas de soi

Mais nous le savons par expérience, aimer ne va pas de soi. S’il est un sentiment, il n’est pas qu’un sentiment, il requiert notre volonté pour aimer juste car certaines attitudes peuvent être des déformations et des caricatures de l’amour : un amour possessif, par exemple. Comme l’affirme saint Paul, la source de l’amour est intérieure à nous-mêmes et il doit aussi prendre corps dans des comportements concrets. Nous sommes invités à lier ensemble ces deux attitudes (cf. 1 Co 13).

La religion pour relier et relire

Dans ces temps troublés, nous sommes invités à retrouver le sens originel du mot religion qui signifie à la fois « relier » et « relire ». Notre foi nous relie à Dieu et nous relie les uns aux autres ; de même notre foi nous invite à relire régulièrement notre vie pour réajuster sans cesse nos comportements afin qu’ils demeurent en harmonie avec la volonté de Dieu.

Saint Paul nous invite, au milieu des épreuves que nous traversons, à accueillir la Parole de Dieu avec la joie de l’Esprit saint. En nous détournant des idoles que sont aussi bien le fanatisme que le laïcisme, nous pourrons vivre en harmonie les uns avec autres dans une saine laïcité respectueuse des convictions de chacun quand elles honorent l’être humain, promeuvent la paix et font grandir l’amour.
Jacques Roger