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Infos du 31 octobre au 8 novembre 2020 - Le Theil-sur-Huisne

dimanche 8 novembre 2020, par Jean-Noël, webmestre

[|Fête de la Toussaint|]C’est aujourd’hui la fête de tous ceux qui sont près de Dieu, après être passés, comme nous, sur la terre. L’Évangile en fait l’appel à l’avance, en commençant par les plus pauvres.

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean (7, 2…14)

Écrit en période de crise, l’Apocalypse veut répondre à l’angoissante question des chrétiens de cette époque : Jésus Christ a-t-il réellement vaincu le mal ?
L’auteur s’appuie sur les événements contemporains pour montrer que l’empire romain persécuteur, qui représente les forces du mal liguées contre les chrétiens, court à sa ruine. Par contre, le peuple de Dieu ces hommes, ces femmes et ces enfants que la persécution n’a pu ébranler dans leur foi porte en lui l’espérance de l’humanité : celle d’une victoire définitive de l’amour sur la haine, du pardon sur la vengeance, de la justice sur l’oppression des consciences.
Comment l’auteur pourra-t-il faire circuler un tel livre en échappant à la censure impériale ? En écrivant ce livre comme une pièce de théâtre, dont la scène est tantôt sur terre, tantôt dans le ciel ; où les acteurs ont des masques symboliques et des costumes évocateurs ; où les chiffres eux-mêmes sont symboliques.
Ce système de camouflage, traditionnel dans la Bible, rend le livre difficile à lire, et favorise les interprétations fantaisistes des sectes religieuses. Mais il n’ôte rien à l’actualité du message de l’Apocalypse « Courage ! Les saints sont des hommes comme nous, qui ont cru que l’amour était plus fort que tout. Leur victoire, c’est déjà la nôtre, en attendant le triomphe définitif du Christ sur le mal ».

Lecture de la première lettre de saint Jean (3, 1-3)

Dans sa lettre, Jean combat une erreur qui se fait jour dans l’Église, venant de gens qui prétendent que Dieu fait seulement semblant de nous aimer. Ainsi, pour eux, le Fils de Dieu aurait fait semblant de se faire homme, en prenant un corps irréel ; il aurait donc fait semblant de souffrir et de mourir ; les sacrements ne seraient que des semblants d’union au Christ, bref l’amour de Dieu ne serait qu’un faux-semblant. Non, proteste Jean, le Fils de Dieu, je l’ai vu et touché comme les autres apôtres ont pu le faire ; son sang, je l’ai vu couler ; sa résurrection, j’en suis témoin. L’amour du Père pour nous est une réalité, non des mots : il ne se contente pas de nous appeler ses enfants, même si cette vie de Dieu qui nous transforme n’est appelée à paraître de tout son éclat qu’avec la venue du Christ Jésus.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (5, 1-12)

Cet évangile est celui de la joie : « Heureux…réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse… » La raison de cette joie, c’est le Royaume des cieux, « … car le Royaume des cieux est à eux », dit Jésus, après la première et la dernière Béatitudes.
Si nous demandons : « Qu’est-ce que le Royaume des cieux ? », les autres Béatitudes nous diront que c’est Dieu lui-même. Oui, Dieu lui-même, à l’action dans la vie des hommes, quand il réconforte les affligés, comble l’espérance des affamés de justice, pardonne à ceux qui ouvrent leur cœur à la misère de leurs frères, se laisse trouver par ceux qui le cherchent d’un cœur sincère, et reconnaît pour ses fils les bâtisseurs de la paix.
Mais, pour faire cette expérience de l’action de Dieu dans sa vie, il faut se compromettre pour la non-violence, pour la justice et la bonté, pour la paix et pour la pureté de ses intentions. Il faut avoir affronté les insultes et les moqueries, avoir risqué la persécution et la calomnie. Le Christ reconnaît pour siens tous ceux-là qui se seront ainsi compromis : « à cause de moi » dit-il. Ce sont ceux-là que nous fêtons aujourd’hui.

Bonne fête de la Toussaint !
Père François