Infos du 23 au 31 janvier 2021 - Bellême

Nous portons dans notre prière les défunts de cette semaine : Gilbert Le Saint, 77 ans, à Bellême.

[|3e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 23 janvier 2021
18 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Dimanche 24 janvier 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : Michel Hubert, Juliette Thomas, Romaric Felder, les familles Danest-Giroux.

Lundi 25 janvier 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Mardi 26 janvier 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
15 h église de Bellême, rencontre de l’aumônerie de l’EHPAD

Vendredi 29 janvier 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

[|4e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 30 janvier 2021
16 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Dimanche 31 janvier 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : Armand Mary, René Detoc, Étienne Helmbadrès (100e anniversaire).

L’urgence du moment : mettre la Parole de Dieu au cœur de nos vies

Le concile Vatican II, dans ses constitutions Dei Verbum sur « La Parole de Dieu » et Sacrosanctum concilium sur « La Sainte Liturgie », a remis la Parole de Dieu au cœur de la vie de l’Église et dans chacune des célébrations liturgiques. La Parole de Dieu n’est-elle pas un trésor dans lequel nous pouvons puiser sans cesse puisqu’il ne s’épuise pas ? N’est-il pas à chaque instant renouvelé par l’Esprit de Dieu ? Quand nous lisons l’Écriture sainte ou écoutons la Parole, nous sommes renouvelés dans notre être même par ce même Esprit saint.

Ce dimanche de la Parole, voulu par le pape François, n’est-il pas l’occasion, d’une part, de fêter la fécondité de la Parole de Dieu dans nos vies — elle ne nous laisse pas intact — et, d’autre part, d’apprendre à se redécouvrir disciples, invités à sans cesse redevenir chrétien ? Comme le souligne un adage des premiers siècles, « On ne naît pas chrétien, on le devient ». Cela veut dire que la vie chrétienne, la vie avec le Christ en Église est un choix à effectuer comme une réponse à un appel. Un choix à faire et à refaire à chaque instant, comme des époux doivent constamment renouveler la promesse faite le jour de leur mariage. Dès les premières pages de la Bible, il est dit que crée par sa Parole et son Souffle. Par l’Esprit sa Parole féconde nos vies. « Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. » (Dt 30, 14)

La Parole de Dieu nous nourrit

Jésus, reprenant le livre du Deutéronome, réplique à Satan : « L’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » Cette parole n’est-elle pas d’une brûlante actualité quand nous pensons que les biens matériels peuvent combler nos désirs profonds ? Nous entendions l’autre dimanche le Seigneur nous questionner en Isaïe : « Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? » (Is 55, 2). Nourrir notre corps, c’est nécessaire pour l’entretenir en bonne santé. Nourrir notre âme, notre être intérieur, notre être profond n’est-il pas indispensable à la bonne santé de notre cœur ? « Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle » (Jn 6, 27). N’est-elle pas nécessaire si nous ne voulons pas vivre à la surface de nous-même ?

La Parole de Dieu nous éveille

N’est-ce pas ce que fait le Seigneur pour Jonas ? Il l’éveille à sa mission : « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, proclame le message que je te donne sur elle. » Il est vrai que Jonas a longuement hésité, il a fait la sourde oreille jusqu’à ce qu’il obéisse à la Parole de Dieu. Quand nous sommes endormis, quand nous préférons demeurer indifférents aux autres et à leurs appels, quand nous préférons ne pas voir et ne pas entendre, la Parole de Dieu viens nous sortir de notre sommeil et de notre indifférence. Et en cela la Parole de Dieu ne vient-elle pas nous sauver ? Ne vient-elle pas nous libérer de nos « esclavages » et de nos enfermements ? Elle nous prend alors à contre-pied de notre pente naturelle et vient nous élever à hauteur de Dieu.

La Parole de Dieu nous unit

En cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens et en prenant conscience de nos différences de pensées et d’opinions, n’est-ce pas le Parole vivante de Dieu, le Christ Jésus qui, seul, peut nous rassembler. C’est Lui qui fait l’unité de son Église. La Parole de Dieu nous invite à regarder l’autre avec qui nous partageons la même foi comme un frère, une sœur regardés avec le même amour par le Seigneur. Le Christ qui nous rassemble n’est-il pas plus important que nos idées et nos opinions souvent passagères ?

La Parole de Dieu nous transforme

Si nous nous laissons imprégner par la Parole, celle-ci nous transforme. Elle nous rend malléable et elle permet au Seigneur de nous façonner à son image, comme le dit Dieu en Jérémie : « Oui, comme l’argile est dans la main du potier, ainsi êtes-vous dans ma main » (Je 18, 6). Le Seigneur veut nous rendre de plus en plus semblable à lui. Il a tout le doigté et la patience du potier pour nous transformer, nous assouplir, nous rendre vulnérables et compatissants. Faut-il encore que nous laissions la Parole nous atteindre en plein cœur.

La Parole élève nos yeux vers le monde où nous sommes attendus

« Il passe, ce monde, tel que nous le voyons », indique saint Paul. Il pensait que la seconde venue du Seigneur et la fin des temps étaient tout proches. D’où sont invitation qui nous surprend aujourd’hui et nous fait sourire : « Que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’avaient pas de femme, ceux qui pleurent comme s’ils ne pleuraient pas, ceux qui sont dans la joie comme s’ils n’en avaient pas. » Paul voulait préparer les chrétiens à vivre comme dans le monde à-venir qu’il pensait imminent. Nous savons que le retour du Christ n’est pas pour demain. Il adviendra « quand Dieu sera tout en tous », affirme le même saint Paul. Mais la Parole nous invite à vivre dans ce monde où Dieu nous a planté sous la dynamique du provisoire, comme des gens qui savent qu’ils n’ont pas en ce monde de demeure éternelle.

Comprends-tu ce que tu lis ?

C’est la question que pose Philippe à Candace dans le Livre des Actes des Apôtres. Et Candace de répondre : « Comment pourrais-je comprendre si personne ne me guide ? » (Ac 8, 31). Il ne s’agit pas d’abord d’explications intellectuelles ou exégétiques, même si celles-ci peuvent être nécessaires, mais de regarder comment cette Parole rejoint ce que je vis, comment elle est Bonne nouvelle pour moi, pour notre monde et en quoi elle m’invite à changer ma manière de me comporter avec les autres.

La Parole nous envoie

« Allez dans le monde entier. Faites des disciples… » (Mt 28). Par le baptême, nous sommes nous portons la Parole, nous sommes les porte-voix de la Parole vivante qu’est le Christ ressuscité. Cette Parole que nous portons n’est-elle pas une vraie Bonne nouvelle pour nos contemporains ? Dans un monde sans repères, n’est-elle pas comme une boussole qui indique où se trouve la vraie vie ? Dans une société qui se déshumanise, ne nous apprend-elle pas un art de vivre avec humanité les uns avec les autres ?

Nous sommes gâtés : nous avons à notre disposition de multiples moyens pour lire l’Écriture Sainte et écouter la Parole de Dieu : Prions en Église, Magnificat, diverses applications que nous pouvons charger sur nos smartphones. Ainsi, en tous lieux et à toute heure du jour, nous pouvons nous laisser rejoindre par la Parole.

Mais sans doute faut-il aller plus loin, et les temps que nous vivons sont sûrement un appel du Seigneur lui-même à nos paroisses : créer dans nos familles, nos quartiers et nos villages des petites fraternités d’écoute de la Parole qui s’entraideront à la mettre en pratique dans leur vie. Ainsi, notre monde pourra accueillir la Bonne nouvelle et grandir en humanité.

Comme un souffle fragile, ta Parole se donne, comme un vase d’argile, ta Parole nous façonne.
Jacques Roger