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Infos du 27 février au 7 mars 2021 - Bellême

dimanche 7 mars 2021, par Jean-Noël, webmestre

Nous portons dans notre prière les défunts de cette semaine : Martin Barray, 63 ans, à La Perrière.

[|2e dimanche de Carême|]Samedi 27 février 2021
16 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Dimanche 28 février 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : Geneviève Arnauld.

Mardi 2 mars 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Mercredi 3 mars 2021
9 h 30 Rémalard, réunion de l’équipe pastorale du Pôle missionnaire
17 h messe à l’oratoire du presbytère
20 h 30 en direct de la webTV du diocèse conférence : Le Carême par temps de Covid-19 avec le père Guy Lenormand, Claudine Ferré et Valérie Saliou.

La crise du Covid-19 nous met tous à l’épreuve. Elle nous fait traverser une forme de désert. « Entre confinement, déconfinement, reconfinement, couvre-feu et distanciation sociale, gestes barrières et inquiétudes, nous apprenons à marcher sur de nouvelles terres arides. […] Dans cette traversée du désert, […], nous avons besoin de trouver des oasis pour boire et refaire nos forces. »
Cette année particulière se prête bien au carême qui peut-être vécu comme une opportunité pour chercher ses propres ressources pour traverser ces 40 jours. Au cours de cette soirée, trois regards se croiseront en s’appuyant, entre autres, sur l’Écriture et le livre rédigé par cinq xavières « C’est maintenant le temps favorable ». Une invitation pour laisser résonner en nous, la voix de Dieu, en ce temps de crise et en ce temps de carême.

Jeudi 4 mars 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Vendredi 5 mars 2021
11 h messe et adoration eucharistique chapelle Saints-Louis-et-Zélie, à La Croulerie à Chemilli

[|3e dimanche de Carême|]Samedi 6 mars 2021
16 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Dimanche 7 mars 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : Martin Barray, Paulette et Placide Bruneau.

Dieu nous prend là où nous sommes pour nous faire entrer dans ses vues

Qui donc est ce Dieu qui, après avoir donné un fils à Abraham, Isaac le fils de la promesse, exigerait qu’il le lui rende en sacrifice d’holocauste ? Bien que le Dieu d’Israël se soit révélé à lui comme le Dieu de la bénédiction : « Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai et je rendrai grand ton nom », dans la tête d’Abraham demeure sans doute encore l’image des dieux païens qu’il adorait avant la révélation de Yahvé, le Dieu d’Israël. C’est pourquoi, Dieu le met à l’épreuve pour, d’une part, sonder Abraham et voir jusqu’où va l’obéissance de sa foi et d’autre part, lui révéler son véritable visage, il est le Dieu de la vie. À travers cette demande intolérable pour nous, Dieu éprouve la qualité de la foi d’Abraham et il va lui montrer qu’il ne veut aucun sacrifice si ce n’est l’écoute obéissante de sa Parole et le respect de la vie. Alors, l’ange du Seigneur pourra lui dire : « Ne porte pas la main sur le garçon ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. »

Dieu a épargné Isaac et a donné son propre Fils

Il faudrait relire tout le chapitre 22 du livre de la Genèse et tout particulièrement le beau dialogue entre Abraham et Isaac : « Père, voilà le bois et le feu mais où est l’agneau pour l’holocauste ? », demande Isaac qui porte le bois sur son dos. « Dieu saura bien trouver l’agneau pour l’holocauste, mon fils ». Autrement dit : « Dieu y pourvoira », répond Abraham. Et de fait, Abraham comprend que le bélier prisonnier dans un buisson est un signe providentiel : Dieu pourvoit.

Isaac portant le bois du sacrifice sur son dos n’est-il pas la figure de Jésus portant le bois de la croix sur ses épaules ? Saint Paul le souligne, « si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Il n’a pas épargné son propre Fils mais il l’a livré pour nous tous. Comment pourrait-il avec lui ne pas nous donner tout ? » Est-ce bien l’image que nous avons de Dieu ? Comment vivons-nous les moments d’épreuves ? Faisons-nous confiance à Dieu qui pourvoit et ne nous laisse pas tomber ?

Pour vous, qui suis-je ? La réponse du Père

Dans le récit de la Transfiguration de Jésus, les trois apôtres les plus proches de lui ont perçu son vrai visage au-delà de ce qu’ils en voyaient habituellement. Ils reçoivent une révélation et une illumination. Déjà, ils voient Jésus au-delà de la mort, au-delà de sa condition terrestre comme l’Envoyé du Père venu accomplir la Loi et les prophètes. Ils voient en lui notre propre destinée.

Cette scène de la Transfiguration est placée après la question de Jésus aux disciples : « Pour vous, qui suis-je ? », et la réponse de Pierre : « Tu es le Christ ! ». L’événement de la Transfiguration vient confirmer cette réponse de Pierre. Dans la scène du baptême, le Père s’adresse à Jésus : « Tu es mon Fils bien-aimé. En toi, je trouve toute ma joie. » À la Transfiguration, le Père s’adresse aux disciples, il leur révèle la véritable identité de leur Maître : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ».

Cette scène est située également entre les deux annonces de la Passion. Il n’est pas sûr, en effet, que Pierre ait bien compris quel serait le destin du Christ : lorsqu’il veut lui épargner les souffrances, il reçoit ce reproche : « Tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes. » Les disciples sont priés de garder le silence sur cet événement jusqu’à ce que « le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts ». Saint Marc le note : « Ils se demandaient entre eux ce que voulait dire : ressusciter d’entre les morts ».

Ils ne comprendront ces paroles, et ce signe avant-coureur de la résurrection qu’est la Transfiguration, que lorsqu’eux-mêmes, ayant été les témoins attristés de la mort de leur Maître seront les témoins étonnés de sa résurrection. Alors, Pierre pourra relire la vie de Jésus comme l’accomplissement en sa personne des Écritures et des événements de la Première Alliance : « Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié. »

Et pour nous, qu’est-ce que veut dire ressusciter d’entre les morts ? Est-ce seulement pour demain ? N’est-ce pas déjà pour aujourd’hui l’œuvre de Dieu en nous ?

N’est-ce pas accueillir la lumière de Dieu et la laisser traverser l’opacité de nos vies ?

N’est-ce pas permettre à la beauté de Dieu d’avoir raison de la laideur de nos péchés ?

N’est-ce pas s’ouvrir à la vie de Dieu triomphant de la mort physique et spirituelle et, par les sacrements de la foi, le laisser détruire en nous les germes mortels toujours actifs ?

Il est Dieu de la vie qui se donne à nous par amour. La meilleure façon de lui rendre gloire, n’est-ce pas, à la fois, de l’accueillir et de donner, nous aussi, notre vie pour nos frères ?
Jacques Roger