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Infos du 5 au 13 juin 2021 - Bellême

dimanche 13 juin 2021, par Jean-Noël, webmestre

Cette semaine, nous portons dans notre prière : Bernadette Baron, 88 ans, à Bellême, Pierre Maugin, 89 ans, à Sérigny, Daniel Olivier, 51 ans, à Bellême, Claudine Linotte, 87 ans, à Bellême, Jacqueline Trouillard, 80 ans, à Appenai-sous-Bellême.

[|Fête du Corps et du Sang du Christ|]Samedi 5 juin 2021
18 h 30 messe à l’église de Vaunoise

Dimanche 6 juin 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : les familles Aguinet-Massiot, Martin Barray, Paulette et Placide Bruneau.

Jeudi 10 juin 2021
17 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Vendredi 11 juin 2021 - Fête du Sacré-Cœur
9 h 30 à Rémalard, réunion de l’Équipe d’Animation Pastorale du Pôle missionnaire du Perche sud
16 h réunion de la Conférence Saint-Vincent-de-Paul
17 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur

Samedi 12 juin 2021
16 h à Bellême, baptême d’Élyne Rocher

[|11e dimanche après Pâques|]Samedi 12 juin 2021
18 h messe à Pouvrai, action de grâce avec les techniciens de la forêt et les propriétaires qui ont offert des chênes pour la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris

Dimanche 13 juin 2021
10 h 30 messe à Bellême

Nous portons dans notre prière : Pierre Mangin, Claudine Linotte, Michel Hubert.

À la table d’un si grand Mystère

Chaque année, après la fête de Pentecôte et celle de Dieu-Trinité, l’Église nous invite à fêter le Corps et le Sang eucharistique du Seigneur Jésus ressuscité. Le récit évangélique de saint Marc raconte l’institution de l’Eucharistie par Jésus à la veille de donner sa vie une fois pour toutes sur la croix : rompant le pain et versant le vin, il offre comme par anticipation son corps et son sang, toute sa personne pour sauver l’humanité. Offrant sa vie avec et par amour, il brise le cercle infernal de la violence et de l’individualisme qui nous guette toujours. Le soldat romain ne se trompera pas lorsque, regardant Jésus mourir, il s’écriera : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu. » Et lorsque Pierre, annonçant la résurrection, relisant les années passées avec Jésus sur les routes de Palestine, fera le constat : « Partout où il passait, il faisait le bien, car Dieu était avec Lui. »

Un repas d’Alliance

Ce dernier repas pascal est pour Jésus et les Douze un repas d’Alliance, un repas de communion.

Dans le récit de l’Exode, nous voyons Moïse bâtir un autel entouré de 12 pierres représentant les 12 tribus, autrement dit la totalité d’Israël. Ce sont des taureaux aspergés de sang qui sont offerts à Dieu en sacrifice de paix. À la Cène, pas de sacrifice d’animaux mais un homme venu de Dieu et retournant à Dieu s’offre lui-même, non seulement pour le salut d’Israël mais pour celui de l’humanité toute entière, « pour vous et pour la multitude ».

Dans le récit de l’Exode, Moïse prend le livre de l’Alliance et en fait la lecture à l’assemblée qui répond : « Tout ce que le Seigneur a dit, nous le mettrons en pratique. » À la Cène, Jésus et les Douze se rappellent la sortie de l’esclavage de l’Égypte, l’événement fondateur du peuple de Dieu. Ils font mémoire de la première Alliance de Dieu avec son peuple et Jésus inaugure, par le don de sa vie, la nouvelle et éternelle alliance de Dieu avec l’humanité toute entière.

Lorsque nous participons à l’Eucharistie, avons-nous conscience que le Christ ressuscité renouvelle pour nous et pour le monde son Alliance éternelle ? Lors qu’à la fin de chaque lecture nous proclamons cette phrase toute simple : « Nous rendons grâce à Dieu » ou « Louange à Toi, Seigneur Jésus », cela n’équivaut-il pas à dire comme les Hébreux : « Tout ce que le Seigneur a dit, nous le mettrons en pratique ». L’écoute de la Parole de Dieu ne nous engage-t-elle pas à adopter, dans l’ordinaire de nos jours, les attitudes qui conviennent et qui honorent la Parole que nous venons d’entendre ? Certes, nous savons bien qu’il y a souvent une distance entre nos paroles et nos actes. N’est-ce pas pour cela que nous disons avant de communier : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir mais dis seulement une parole et je serai guéris. » Autrement dit : par le don de ta vie, tu pallies, Seigneur, à mes manques, mes faiblesses, mes échecs, mes péchés.

Le sacrifice de louange

C’est un autre nom de la liturgie eucharistique. Il fait référence à la Lettre aux Hébreux : « En toute circonstance, offrons à Dieu, par Jésus, un sacrifice de louange, c’est-à-dire les paroles de nos lèvres qui proclament son nom. N’oubliez pas d’être généreux et de partager. C’est par de tels sacrifices que l’on plaît à Dieu. »

Le psaume 115 le proclamait : « Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ? J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur. »

Eucharistie veut dire action de grâce. Le sommet de la liturgie eucharistique est bien ce qu’on appelle la doxologie lorsque le prêtre offre le corps et le sang du Christ et où nous nous offrons nous-mêmes dans l’offrande de Jésus à son Père : Par le Christ, avec Lui et en Lui, à Toi, Dieu le Père tout-puissant tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles.

Comme le dira saint Paul aux chrétiens d’Éphèse : « Vivez dans l’amour, comme le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, s’offrant en sacrifice à Dieu, comme un parfum d’agréable odeur. »

La Préface de ce dimanche l’exprime admirablement : « Nous venons à la table d’un si grand mystère nous imprégner de ta grâce et connaître déjà la vie du Royaume »

Le Pain de l’homme en route

Nous le savons bien, nous sommes de passage sur cette terre, nous n’avons pas ici-bas notre demeure éternelle. Nous sommes des pèlerins en marche vers la Cité du Ciel de Dieu. Et pour cette longue marche qu’est notre vie terrestre, marche tantôt joyeuse et tantôt éprouvante, dans le soleil ou le brouillard, le pain eucharistique ne vient-il pas entretenir en nous la confiance, l’espérance et l’amour ?

« Lève-toi, et mange, car il est long, le chemin qui te reste », indique l’Ange du Seigneur à Élie pourchassé par la reine Jézabel et complètement déprimé. Élie se leva, mangea et but. Puis, fortifié par cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu. »

« Disciple-missionnaire, prends la route ». Après le temps de pandémie où tout a été plus ou moins perturbé ou mis en sommeil, notre diocèse nous invite à reprendre la route, à aller vers nos frères et à témoigner humblement, simplement de notre foi dans le Christ ressuscité qui nous fait vivre. Notre diocèse nous invite à faire preuve de créativité pour trouver des chemins nouveaux qui puissent rejoindre nos contemporains en quête de sens. Notre diocèse nous invite à nous faire proches les uns des autres et à nous approcher des personnes les plus fragiles, les plus démunies, les plus isolées. Sur cette route, tantôt joyeuse et tantôt éprouvante, le Christ ressuscité se fait pour nous Pain eucharistique pour nourrir en nous la confiance, l’espérance et l’amour.

Une très belle prière l’exprime admirablement : Ton Fils nous a donné, Seigneur, dans le sacrement de son corps et de son sang, les vivres dont nous avons besoin pour la route qui mène jusqu’à toi : que cette Eucharistie nous permette de parvenir à la Table préparée dans ta maison. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur.
Jacques Roger