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Infos du 25 décembre 2021 au 2 janvier 2022 - Bellême

dimanche 2 janvier 2022, par Jean-Noël, webmestre

Nous portons dans notre prière les défunts de cette semaine : Colette Gouin, 87 ans, à Bellême.

[|Fête de la Sainte Famille|]Samedi 25 décembre 2021
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 26 décembre 2021
10 h 30 église Saint-Sauveur Bellême

Nous portons dans notre prière : Michel Hubert.

Lundi 27 décembre 2021
14 h 30 à Bellême, inhumation de Mme Colette Gouin

Jeudi 30 décembre 2021
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Vendredi 31 décembre 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

[|Fête de Marie, mère de Dieu et entrée dans l’année nouvelle|]Samedi 1er janvier 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur à Bellême

[|Fête de l’Épiphanie du Seigneur|]Samedi 1er janvier 2021
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 2 janvier 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur Bellême

Confiance, abandon, offrande

En cette fête de la Sainte Famille, l’Église nous présente deux couples, Marie et Joseph et Anne et Elcana. Ces deux couples vivent la confiance, l’abandon et l’offrande.

  • confiance en Dieu qui donne jusqu’à l’impossible,
  • abandon à sa volonté bienveillante,
  • et offrande en retour de ce qui est reçu comme un don.

« C’est pour obtenir cet enfant, indique Anne au prêtre Eli, que je priais et le Seigneur me l’a donné en réponse à ma demande. À mon tour, je le donne au Seigneur pour qu’il en dispose. »

Confiance, abandon et offrande, n’est-ce pas là aussi l’attitude de Marie et Joseph alors qu’ils recherchent le jeune Jésus et qu’ils le trouvent dans le Temple ? Après explications, saint Luc note : « Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements. »

Le récit de la rencontre de Jésus avec les docteurs de la Loi dans le Temple de Jérusalem est hautement significatif. Il est déjà marqué du Mystère pascal. Il évoque déjà la Passion et la résurrection du Seigneur.

Jésus dans le Temple et sur le chemin d’Emmaüs

Nous pourrions lire en parallèle ce récit avec celui de la rencontre du Ressuscité avec les disciples sur le chemin d’Emmaüs.

  • Marie et Joseph sont inquiets : ils viennent de perdre leur enfant et prennent la route à sa recherche ;
  • les disciples viennent de perdre leur Maître et, désabusés, ils prennent la route d’Emmaüs. Marie et Joseph se tournent vers Jérusalem, le lieu saint de la Rencontre de Dieu. Les disciples, eux, tournent le dos à Jérusalem, le lieu de la mort ;
  • au bout de trois jours dans le temple, Marie et Joseph le retrouvent. Après trois jours passés dans le tombeau, Jésus rejoint les disciples : « Vous n’avez donc pas compris. Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu’on dit les prophètes ! » Même question de Jésus à Marie et Joseph et aux disciples : « Ne le saviez-vous pas ? Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? » Même incompréhension : « Ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. »

Les récits de l’enfance montrent en filigrane le Seigneur ressuscité

Avec les récits des évangiles de l’enfance de Jésus, ce n’est pas une belle histoire édifiante que saint Luc entend raconter, c’est toute une catéchèse sur Jésus, le Seigneur, crucifié et ressuscité.

Les premières générations chrétiennes, qui étaient affrontées au milieu juif, nous présentent Jésus qui prend possession du Temple, le lieu de la présence de Dieu. Pierre et Paul annonceront que Jésus est, dans sa personne même, le vrai Temple où « habite corporellement la plénitude de la divinité ».

Jésus appartient au Père

La liturgie nous présente ce récit en la fête de la Sainte Famille, sans doute pour montrer que la famille est, elle aussi, une image de Dieu-Trinité et une image de l’Église.

Mais Jésus, indique saint Luc, n’appartient pas totalement à sa famille humaine qui ne peut mettre la main sur lui : Marie et Joseph le retrouvent « chez son Père », là est son véritable lieu d’habitation.

Il n’appartient pas non plus totalement à l’Église qui en est le sacrement : « Il vous précède en Galilée, là vous le verrez », indique l’ange au matin de Pâques. La Galilée, le carrefour des nations.

Ce qui est annoncé du Christ ressuscité qui est venu offrir son amour sauveur à tous, le jeune Jésus retrouvé au Temple le manifeste déjà. Les disciples d’Emmaüs le reconnaîtront à la « Fraction du Pain », mais il disparaît de leurs yeux. Impossible de mettre la main sur Lui. Il nous échappe toujours. Comme il le dira plus tard à sa tribu : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent ma Parole et la mettent en pratique. »

Cette page d’Évangile ne nous invite-t-elle pas à prendre la route avec Marie et Joseph, avec les disciples d’Emmaüs et à chercher encore et toujours le Christ ressuscité ?

Marie et Joseph se sont déplacés avec leurs pieds pour retrouver le jeune Jésus dans le Temple ; ils se sont aussi déplacés dans leur tête et leur cœur en comprenant qu’il ne leur appartenait pas : il leur avait été confié par le Père mais sa mission dépassait infiniment le cadre familial.

« Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » reconnaît saint Paul lorsqu’il relit sa vie. La nouvelle traduction de la prière d’offertoire indique : « Nous avons reçu de ta main ce pain, ce vin que tu nous donnes, nous te le présentons, il deviendra pain de la vie et vin du Royaume éternel ».

Ainsi, comme Elcana et Anne, comme Marie et Joseph, ouvrons nos mains :

  • pour demander,
  • nous abandonner en toute confiance,
  • et nous offrir en reconnaissance.

Jacques Roger