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Infos du 29 janvier au 6 février 2022 - Bellême

dimanche 6 février 2022, par Jean-Noël, webmestre

Portons dans notre prière les défunts de la semaine : Émile Coudray, 69 ans, à Igé, Marie-Thérèse Adam, 71 ans, à La Perrière.

[|4e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 29 janvier 2022
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 30 janvier 2022
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême
14 h rencontre des couples qui se préparent à célébrer leur mariage

Nous portons dans notre prière : Jacqueline Condet, Joseph Cartier et sa famille.

Lundi 31 janvier 2022
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Mercredi 2 février 2022 - Fête de la présentation du Seigneur
11 h bénédiction des cierges, messe et adoration eucharistique chapelle des saints Louis et Zélie, La Croulerie à Chemilli

Jeudi 3 février 2022
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
14 h rencontre des confirmands adultes

Vendredi 4 février 2022
17 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
18 h 30 au presbytère, rencontre des jeunes confirmands du Perche sud

[|5e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 5 février 2022
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 6 février 2022
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : Colette Gouin, Albert Bidault.

Provocations en vue d’une conversion

Ne sommes-nous pas habitués à ces retournements de situation ? Les foules versatiles qui brûlent ce qu’elles ont adoré. En quelques lignes, saint Luc décrit la situation : « Tous s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche ». Et « Tous devinrent furieux ».

Que s’est-il donc passé ?

Dans la synagogue de Nazareth, Jésus, commentant les Écritures et les actualisant, exerce sa mission de prophète : annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres, libérer les prisonniers, ouvrir les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Un dialogue s’engage avec l’assemblée qui ne comprend pas son attitude et n’est pas prête à remettre en question ses « schèmes de pensée ».

Ils se scandalisent lorsqu’il les provoque à s’ouvrir et à admirer la façon dont le Seigneur travaille, en dehors du monde juif, dans le cœur de certains « païens ».

La colère gronde dans les rangs quand Jésus indique qu’Élie a été envoyé secourir une veuve étrangère à Sarepta en dehors d’Israël et lorsqu’il indique qu’Élisée a guéri de sa lèpre le syrien Naaman, alors qu’il y a tant de veuves et de lépreux en Israël. Sans doute, Jésus, par ces paroles, provoque-t-il ses compatriotes. Il voudrait les ouvrir à dépasser les frontières d’Israël car il a été envoyé par le Père pour sauver tous les hommes quel qu’ils soient.

Déjà se profile sa passion et sa mise à mort

Ses paroles restent en travers de la gorge des habitants de Nazareth qui veulent le précipiter dans le ravin, comme le prophète Jérémie avait été jeté au fond d’une citerne par ses contemporains qui ne voulaient plus entendre ses appels à la conversion. Jérémie est bien la préfiguration du Christ. Mais, écrit saint Luc, et c’est magnifique : « Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin ».

Jésus est un homme libre, de la liberté même de Dieu. Il n’est pas sujet au « qu’en dira-t-on ». Ce qui lui importe, c’est de révéler le vrai visage du Père qui considère chacun comme son enfant quel qu’il soit. Jésus déplore l’étroitesse d’esprit des habitants de Nazareth et leur fermeture sur eux-mêmes et leur religion.

La mission prophétique de Jésus n’est pas de tout repos comme ne l’est pas non plus la mission prophétique que nous tenons de notre baptême. Il nous faut discerner la volonté de Dieu qui s’oppose parfois à notre volonté propre et qui nous prend de temps en temps à contre-pied. Jérémie, le prophète, en sait quelque chose, lui que ses contemporains ont jeté au fond de la citerne pour le faire taire. D’ailleurs, le Seigneur l’avait prévenu lorsqu’il l’avait choisi à devenir prophète et il lui avait assuré son appui : « Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer » (Je 1, 19).

L’apôtre Paul, lui aussi, en sait quelque chose, qui a été combattu et persécuté. Dans sa lettre aux chrétiens de Corinthe, il nous livre le secret de sa vie : aimer. Aimer à la manière de Jésus. Non d’une manière tapageuse et extérieure, mais d’une manière qui « encaisse » les coups et les offre au Père avec le Christ.

Aimer, c’est tout donner et se donner soi-même

La plus grande des vertus chrétiennes, c’est la charité, indique saint Paul dans ce beau chapitre 13 de sa lettre aux chrétiens de Corinthe. Lettre que la petite Thérèse a longuement méditée et que le pape François a magnifiquement commentée dans l’encyclique « Amoris laetitia ». Mettre en œuvre dans sa vie l’amour de charité, n’est-ce pas mourir à soi-même et à sa volonté propre ?

La mission prophétique reçue au baptême ne nous invite-t-elle pas à acquérir un certain art de vivre et de nous comporter avec les autres ? Dénoncer le mal et les injustices qui brise les personnes, bien sûr, mais aussi travailler sur soi-même pour entrer dans les sentiments du Christ à l’écoute des autres ? Dans nos communautés, nos groupes, nos associations, n’est-ce pas aussi tenter de mettre de l’huile dans les rouages plutôt que de l’huile sur le feu ? Et aussi mettre un frein à sa langue pour éviter de maudire autrui. Ouvrir sa bouche, oui, mais pour bénir. Cette semaine, une personne me disait : « Au fond, la mission du chrétien, ce n’est pas compliqué, c’est être bon. C’est être bon quand tout le monde est méchant ». Elle se reprenait en disant : « Non ! Tout le monde n’est pas méchant mais le monde est dur. Car dans notre monde, on ne se fait pas de cadeau ! »
Jacques Roger