Infos du 12 au 20 février 2022 - Bellême

Nous portons dans notre prière les défunts de cette semaine : Félix Franel, 95 ans, à Bellême, Jean-Marie Toutain, 86 ans, à Bellême.

[|6e dimanche du Temps ordinaire - Dimanche des malades et de la santé|]Samedi 12 février 2022
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 13 février 2022
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Lundi 14 février 2022
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Mercredi 16 février 2022
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Jeudi 17 février 2022
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Vendredi 18 février 2022
14 h 30 Bellême messe d’inhumation de M. Félix Franel

[|7e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 19 février 2022
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 20 février 2022
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : Marie-Agnès Bouvet.

Réussite, performance, efficacité…

N’est-ce pas les maître-mots de notre société ? Pour être considéré, ne faut-il pas être beau, riche, performant et en bonne santé ? Nous percevons dans notre société française l’écart grandissant entre une minorité de gens qui ‘réussissent’ selon les critères mondains et une majorité qui, si l’on n’y prend garde, risque d’être laissée sur le bord du chemin. Face à cette situation, la dignité de toute personne humaine n’est-elle pas en jeu ?

La Parole de Dieu nous alerte

Le prophète Jérémie nous interpelle vigoureusement : Malheur est l’homme qui met sa confiance dans un mortel — on pourrait dire : dans les richesses matérielles, la position sociale ou le paraître — tandis que son cœur se détourne du Seigneur. Béni soit l’homme qui met sa confiance dans le Seigneur — et qui, de ce fait, se montre attentif aux plus petits, aux moins performants, aux plus fragiles — il ne redoute pas une année de sécheresse, car elle ne l’empêche pas de porter du fruit. Les fruits dont il s’agit ici, c’est bien la présence d’amitié, le service, le respect, l’écoute, le partage et autres valeurs évangéliques…

Priorité à l’être sur l’avoir

Contrairement à saint Matthieu qui place l’annonce des béatitudes sur la Montagne, lieu de la rencontre avec Dieu, saint Luc, lui, place cette annonce dans la plaine, c’est-à-dire dans la vie de tous les jours, dans l’aujourd’hui de notre vie : « Heureux vous les pauvres ! Heureux vous qui avez faim maintenant… »

Certes, Jésus ne béatifie pas la pauvreté matérielle, ni la famine, ni la misère. Au contraire il a lutté contre elles et il a soulagé la souffrance. Simplement, il révèle à ceux et à celles qui vivent ces épreuves inhérentes à notre condition humaine que celles-ci ne sont pas le dernier mot de l’existence. À cause de sa mort et de sa résurrection, la porte du bonheur d’aimer est entrouverte. Jésus nous invite à rechercher non une quantité d’avoir mais une qualité d’être. Il ne s’agit pas seulement « d’avoir » mais « d’être ». C’est le sens des sacrements de l’Église qui sont les gestes même de Jésus posés sur nous aujourd’hui.

Les sacrements, signes de la proximité de Dieu

Le sacrement de l’onction des malades nous rappelle la précarité de notre vie et il nous dit que le Seigneur déploie sa puissance dans notre faiblesse. L’onction des malades se comprend bien dans la lumière du baptême et en référence à la parole de l’apôtre Paul aux chrétiens de Rome : « Nous tous, qui avons été baptisés dans le Christ, c’est dans sa mort que nous avons été baptisés (…) Car si nous sommes déjà en communion avec lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons encore par une résurrection qui ressemblera à la sienne » (Rm 6, 3, 5).
C’est un appel à la confiance, comme l’exprime encore saint Paul aux chrétiens de Corinthe : « Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre des hommes. Mais non ! Le Christ est ressuscité d’entre les morts pour être parmi les morts le premier ressuscité » (1 Co 15, 19-20).

Aux mots en vogue sur les écrans et jusque dans nos rêves — réussite, performance, efficacité — ne nous faut-il pas substituer d’autres mots — dignité, fraternité, gratuité ? N’est-ce pas ces attitudes qu’il faut développer en nous ? Mais, nous le savons bien, sur ce sujet, ne sommes-nous pas toujours en apprentissage ?
Jacques Roger