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Infos du 9 au 17 janvier 2021 - Bellême

dimanche 17 janvier 2021, par Jean-Noël, webmestre

Nous portons dans notre prière les défunts de cette semaine : Juliette Thomas, 91 ans, à Saint-Ouen-de-la-Cour, Michel Hubert, 73 ans, à Belême.

[|Fête du Baptême du Seigneur|]Samedi 9 Janvier 2021
18 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Dimanche 10 janvier 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême, en l’honneur de Sœur Augusta, décédée le 11 janvier 1911, bienfaitrice de la ville de Bellême pendant la guerre 1870-1871

Nous portons dans notre prière : Pierre-Jean Pytel, Geneviève Hervé.

Samedi 16 janvier 2021
14 h 30 Bellême, inhumation de M. Michel Hubert

[|2e dimanche du temps ordinaire

150e anniversaire de l’apparition de Notre Dame à Pontmain|]

Samedi 16 janvier 2021
18 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : Pierre-Jean Pytel, Geneviève Hervé, André Verrier.

Dimanche 17 janvier 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême
14 h au presbytère : rencontre de jeunes couples qui se préparent à célébrer leur mariage.

« Reconnais, ô chrétien, ta dignité… »

Après les fêtes de Noël et de l’Épiphanie, nous célébrons la fête du baptême de Jésus par Jean le Baptiste. Celui-ci a bien compris que son cousin n’avait pas besoin de ce baptême de conversion : « Lui vous baptisera dans l’Esprit saint. » Mais le Sauveur des hommes ne veut pas nous sauver de loin. Il désire nous sauver de l’intérieur même de notre humanité, il veut assumer celle-ci jusqu’au bout : il connaîtra non seulement la mort comme tout être humain mais la mort humiliante de la crucifixion et déjà, se coulant, incognito et avec humilité, dans la foule des pécheurs qui demandent la conversion, il reçoit le baptême de Jean. Il descend symboliquement dans les eaux de la mort pour en remonter et recevoir la confirmation du Père qui, ouvrant les cieux enveloppe Jésus de l’Esprit saint : « Tu es mon Fils bien-aimé, en toi je trouve toute ma joie. » N’est-ce pas déjà une annonce de sa mort et de sa résurrection ?

Faisons-nous la joie du Père ?

N’est-ce pas la mission que nous recevons au baptême : faire la joie du Père en menant une vie qui lui plaise ? Lors de notre baptême, par l’Onction sainte, nous sommes imprégnés d’Esprit saint et nous recevons cette parole du Père : « Tu es mon enfant bien-aimé ». Avons-nous bien conscience d’être la demeure de l’Esprit saint ? Lui laissons-nous toute la place qu’il mérite ? Le laissons-nous guider, animer, inspirer toute notre vie afin que nous fassions la joie du Père en faisant ce qui lui plaît ? Saint Jean l’affirme : « Ses commandements ne sont pas un fardeau ». Ou, s’il est un fardeau, c’est, comme il le dira plus tard, un fardeau léger. Parce qu’il le porte avec nous. Puisque son amour pour nous est premier, il nous invite à aimer en retour. Même si aimer est difficile, nous serons toujours en apprentissage pour aimer plus juste et plus vrai, n’est-ce pas de toujours remettre sur le métier notre ouvrage qui fait la joie du Père de toute miséricorde ?

L’eau bienfaisante de la Parole de Dieu vient féconder nos vies

Par Isaïe, le Seigneur nous invite : « Vous tous qui avez soif [de dignité, de reconnaissance, d’affection, d’amour] venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez… Venez acheter du vin et du lait sans argent et sans rien payer » [mon amour est gratuit, je le donne gracieusement, venez… » Dieu nous interpelle : « Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? » Autrement dit, pour des futilités sans importance.

L’eau et le vin ne nous rappellent-ils pas le miracle de Cana ? Ne nous rappellent-ils pas l’eau et le sang qui coulent du cœur transpercé de Jésus sur la croix ? L’eau et le sang qui jaillissent de son cœur ne sont-ils pas comme le jaillissement des deux sacrements sources de toute vie chrétienne et ecclésiale que sont le baptême et l’eucharistie ?

Nous le savons bien, et en ces temps de pandémie nous en faisons l’expérience, nous avons besoin d’échanger et de partager le pain de la parole. Au cours d’un repas familial ou entre amis, la parole échangée ne nourrit-elle pas autant que les aliments qui sont sur la table ? Nous souffrons tous aujourd’hui de ce qu’on appelle la distanciation sociale et le virtuel ne remplacera jamais le présentiel.

Dieu, en Isaïe compare sa Parole à une eau bienfaisante et abondante qui a mission de venir féconder la terre, de lui donner de porter des fruits pour le bonheur des hommes. Il indique même que, pour ceux qui la reçoivent, elle est efficace : « La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. » Belle espérance de Dieu envers nous. Sa Parole accomplira en nous sa mission : elle l’accomplit déjà quand nous la mettons en pratique dans nos vies.

De renaissance en renaissance, la victoire de la foi et de l’amour

Ne s’agit-il pas pour nous de renaître en permanence ? Comme l’affirme saint Jean : par notre foi et le baptême qui en est le signe, nous sommes nés de Dieu et « tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. La victoire remportée sur le monde, c’est notre foi. »

Dans un monde qui a tendance à douter de tout, dans une société où la méfiance et le soupçon semblent être de mise, la foi, c’est-à-dire la confiance, indique saint Jean, est une victoire remportée sur le monde du doute, de la méfiance et du soupçon qui est l’œuvre du diable, du diviseur. Cela n’enlève pas, bien sûr, la nécessité du discernement indispensable parfois. Saint Jean nous invite à développer en nous la confiance : une confiance éclairée par la Parole de Dieu, confiance en Dieu qui n’abandonne jamais ses enfants, confiance dans les autres qui ne nous veulent pas forcément du mal, confiance en soi car nous valons mieux que parfois nous le pensons. Nous le savons bien : notre dignité, nous ne nous la donnons pas à nous-même, mais nous la recevons du Père ; dans l’Esprit saint le baptême nous le révèle et en est le signe visible et l’Eucharistie est la nourriture des fils de Dieu.

Saint Jean affirme que le Christ nous sauve « par l’Esprit, l’eau et le sang » : par l’Esprit qui a plané sur lui au baptême et qui jaillit de son cœur sur la croix, par l’eau dans laquelle il a été plongé et par le sang qu’il a versé sur le calvaire.

En cette fête du baptême du Christ, alors que nous faisons mémoire de notre propre baptême, nous pouvons accueillir cette parole de saint Léon le Grand au 4e s. : « Reconnais, ô chrétien, ta dignité… Tu participes maintenant à la nature divine. Souviens-toi de quelle tête et de quel corps tu es membre. Souviens-toi que tu as été arraché au pouvoir des ténèbres pour être transféré dans la lumière et le Royaume de Dieu. »
Jacques Roger