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Infos du 6 au 14 février 2021 - Bellême

dimanche 14 février 2021, par Jean-Noël, webmestre

Nous portons dans notre prière les défunts de cette semaine : Bernard Martin, 87 ans, à Bellême ; Madeleine Barbois, 96 ans, à Sérigny ; Fabien Plessis, 38 ans, à Tourouvre.

[|5e dimanche du temps ordinaire|]Samedi 6 février 2021
16 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Dimanche 7 février 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : Robert Paris, Bernard Martin, Marc-Antoine Stofati, Maurice Roger, Paulette et Placide Bruneau.

Mardi 9 février 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
14 h au presbytère, réunion du groupe « Église verte »
16 h 45 église, catéchèse des enfants du primaire

Mercredi 10 février 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Jeudi 11 février 2021 - Fête de Notre-Dame-de-Lourdes
11 h messe pour notre futur évêque à l’église Saint-Sauveur

Vendredi 12 février 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

[|6e dimanche du temps ordinaire|]Samedi 13 février 2021
16 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Dimanche 14 février 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : Michel Hubert, les familles Danest-Donida.

Faire tomber la fièvre

C’est la 29e journée du malade voulue par le saint pape Jean-Paul II, à laquelle les évêques de France associent le personnel de santé. Ces années, marquées par la pandémie, ont placé au premier plan les malades, les personnes âgées des Ehpad et le personnel soignant qui se dévoue corps et âme auprès des personnes les plus fragiles.

Mes yeux verront-ils le bonheur ?

Ces paroles de Job ne viennent-elles pas sur les lèvres de nombreux contemporains, malades, personnes âgées, isolées et oubliées, malheureux en proie à une vie de misère, de personnes prisonnières de la drogue ou de l’alcool ? Toute l’histoire de Job dans la Bible est une réflexion sur le pourquoi de la souffrance et particulièrement de la souffrance du juste, de l’innocent. Pourquoi ?

Dans l’histoire de Job, nous voyons défiler toutes les prétentions à vouloir à tout prix trouver une explication rationnelle à la souffrance : c’est de ta faute, tu l’as bien cherché. Nous voyons les uns accuser Dieu, les autres chercher à le disculper. Job passe par différentes phases : incompréhension, refus, révolte, acceptation, jusqu’à reconnaître : « J’ai fait, dans mon ignorance, des discours sur des merveilles qui me dépassent et dont je ne sais rien. Je ne te connaissais que par ouï-dire, mais maintenant mes yeux t’ont vu. C’est pourquoi je me rétracte, je me repens sur la poussière et sur la cendre. » (Jb 45, 5)

Comme le dira le poète Paul Claudel : « Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance. Il n’est même pas venu l’expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence. » N’est-ce pas, en effet, ce que fait Jésus et ce qu’il nous invite à faire ?

Faire tomber la fièvre

C’est bien ce que fait Jésus auprès de la belle-mère de Pierre alitée par une forte fièvre : « Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit se lever. Alors la fièvre la quitta, et elle les servait. »

Combien y a-t-il de personnes fiévreuses dans notre société ? Peut-être en sommes-nous ? Notre corps peut être fiévreux, mais aussi notre esprit et notre âme. La fièvre n’est-elle pas le signe que notre organisme fonctionne mal. La fièvre prévient d’un danger : comme disait ma grand-mère : « Tu nous couves quelque chose ! »

La fièvre se manifeste de différentes manières, par une montée de température, bien sûr, mais parfois aussi ou bien par un abattement ou au contraire par une agitation qui n’est pas ordinaire. « Je n’ai plus goût à rien » ; « je suis abattu » ; « je suis terriblement nerveux »… peuvent manifester une maladie qui atteint, non seulement mon corps mais aussi mon esprit et mon âme. Car ma personne forme un tout, je suis tout-à-la-fois corps, esprit et âme. Ne sommes-nous pas invités à prendre soin de ces trois composants qui forment la personne humaine. La fièvre sociétale aujourd’hui ne se trouve-t-elle pas dans la tentation de donner priorité à la technique et à son pouvoir fascinant au détriment de l’écoute et de la prise en compte de la personne elle-même ?

Notre mission, à la suite de Jésus, n’est-elle pas de faire tomber la fièvre : s’approcher, prendre la main et aider à se lever, à se relever. N’est-ce pas là un acte de résurrection que peut accomplir, par nous et à-travers nous, le Ressuscité lui-même auprès des personnes que nous approchons ?

Dans sa belle lettre « Avec un cœur de père » sur la 150e anniversaire de la déclaration de saint Joseph comme patron de l’Église universelle, le pape François écrit :

Nos vies sont tissées et soutenues par des personnes ordinaires, souvent oubliées, qui ne font pas la une des journaux et des revues ni n’apparaissent dans les grand défilés des derniers show mais qui, sans aucun doute sont en train d’écrire aujourd’hui les grand événements décisifs de notre histoire : médecins, infirmiers et infirmières, employés de supermarchés, agents d’entretien, fournisseurs de soin à domicile, transporteurs, forces de l’ordre, volontaires, prêtres, religieuses et tant d’autres qui ont compris que personne ne se sauve tout seul (…) Nous pouvons trouver en saint Joseph l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée, un intercesseur, un soutien et un guide dans les moments de difficultés.

S’abreuver aux sources de la prière

Cette journée décrite par saint Marc montre Jésus se retirant des foules qui le cherchent : « Bien avant l’aube, il sortit et se rendit dans un endroit désert. Et là, il priait. » Marc note également qu’il participait à la prière commune dans la synagogue de Capharnaüm.

La prière n’est-elle pas ce temps où nos vies fiévreuses s’apaisent ? Ce temps où nous baissons pavillon ? Ce temps où nous laissons le Seigneur lui-même nous remplir de sa présence ? Ce temps où nous ouvrons nos mains pour qu’il les remplisse de son amour, un amour que nous avons mission de transmettre autour de nous.

Prière personnelle dans le secret, à l’écart, dans un cœur à cœur avec Dieu. Prière communautaire où nous nous reconnaissons frères et sœurs dans la foi, venus nous abreuver aux sources vives de la Parole et fortifier nos foi, notre espérance et notre charité en mangeant le Pain eucharistique, le Pain de vie.

Sorti pour proclamer l’Évangile

À la question des disciples : « Tout le monde te cherche », Jésus répond : « Allons ailleurs, car c’est pour cela que je suis sorti. » Il est sorti, en effet, de la maison de la belle-mère de Pierre pour annoncer à tous la Bonne nouvelle. Mais plus précisément encore, il est sorti de Dieu pour nous rejoindre dans notre humanité, par son Incarnation.

N’est-ce pas pour nous une invitation à sortir de nous-mêmes et de nos enfermements pour annoncer ce que nous avons reçu : l’Évangile de Dieu ? « Annoncer l’Évangile, écrit saint Paul, est une nécessité qui s’impose à moi. Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! » Une nécessité qui s’impose à nous, non de l’extérieur mais de l’intérieur, comme une force venue de l’Esprit Saint.

L’Évangile n’est-il pas la Bonne nouvelle qu’attendent nos contemporains ? À travers l’Évangile et la personne de Jésus, le Père révèle son beau et bon visage de lumière et de paix. Jésus ne vient-il pas refigurer le véritable visage de Dieu terriblement défiguré par les idées fausses qui courent aujourd’hui dans la tête de beaucoup de nos contemporains ? À travers l’Évangile également, l’Évangile mis en œuvre dans nos vies, nos sociétés ne pourront-elles pas retrouver un peu de paix, de bienveillance, de fraternité, si nécessaires pour une vie sociale harmonieuse pour tous ?

En ce dimanche du malade et de la santé, que l’Esprit saint guérisse toutes nos blessures intérieures et qu’il nous donne de nous approcher des personnes les plus fragiles pour les aider à se lever, à se relever.
Jacques Roger