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Infos du 10 au 18 avril 2021 - Bellême

dimanche 18 avril 2021, par Jean-Noël

[|2e dimanche de Pâques - Dimanche de la Divine Miséricorde|]Samedi 10 avril 2021
17 h messe à l’église de La Perrière

Dimanche 11 avril 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : Odette Duboulay, Jacky Brosse, Martin Barray, Michel Hubert, Lina Vadé, Claude Condet.

Mardi 13 avril 2021
18 h messe à l’oratoire du presbytère

Mercredi 14 avril 2021
10 h 30 réunion des chantres et organistes
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
20 h 30 en direct de la webTV du diocèse, cinquième (d’une série de 6) conférence de carême et du temps pascal : Se nourrir aux tables de l’eucharistie et de la parole de Dieu Sœur Jeanne-Marie de la communauté des Sœurs de la Nouvelle Alliance

Jeudi 15 avril 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Vendredi 16 avril 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
16 h réunion de la Conférence Saint-Vincent-de-Paul

[|3e dimanche de Pâques|]Samedi 17 avril 2021
17 h messe à l’église d’Igé

Dimanche 18 avril 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière la famille Lechat.

Par la miséricorde, guérir les cœurs blessés

Toute la mission de Jésus, n’a-t-elle pas été de dispenser, de propager, de répandre la miséricorde du Père ? Depuis la parabole du père et des deux fils et la réintégration des pécheurs dans la communauté humaine et trinitaire, jusqu’à cet ultime cri sur la croix : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font », Jésus n’a cessé de dire et de montrer qu’il était venu non pour les bien-portants mais pour les malades, non pour les justes mais pour les pécheurs. Il est venu pour « donner la vie et la vie en abondance ».

Lequel d’entre nous peut se considérer vraiment en bonne santé spirituelle ou morale ? Lequel d’entre nous peut se dire parfaitement juste devant Dieu, pleinement ajusté à sa volonté ?

En ressuscitant Jésus d’entre les morts, le Père désavoue la cruauté et la violence des hommes qui ont crucifié Jésus. Mais il n’en reste pas là. Et, dans un même mouvement, il montre l’Homme selon son cœur et il suscite notre liberté pour que nous diffusions autour de nous la paix, la bénédiction et la miséricorde.

Shalom !

Dans le récit évangélique, trois fois le Christ ressuscité formule à ses disciples ce souhait : « La paix soit avec vous ! ». À ceux qui sont enfermés à double tour dans la peur, sa parole les fait sortir de leur frayeur. La paix que le Christ ressuscité répand sur ses disciples n’est pas la tranquillité du bien-être ni le confort des pantoufles. Cette paix est un don de l’Esprit saint en vue d’une mission.

Comme aux premières heures de la Création où Dieu a donné vie au monde et à l’être humain en répandant sur lui son souffle, ainsi aux premières heures de la nouvelle Création, le Ressuscité redonne vie à ses disciples en leur communiquant Son souffle pour la mission qu’il leur confie : manifester la miséricorde du Père en remettant les péchés.

Passer de la peur à la foi

Passer, comme les disciples de la peur à la foi, de la fermeture à l’ouverture, n’est-ce pas ce à quoi nous sommes appelés ? N’est-ce pas pour nous comme un itinéraire sur lequel chacun de nous est invité à avancer, pas à pas, plus ou moins vite, au fil des événements que la vie nous fait traverser ? Ce passage de la peur à la foi n’est pas d’abord le fruit de nos efforts ; il découle plutôt de l’accueil que nous pouvons faire à Celui qui franchit les portes de notre cœur — même quand il peut être fermé à double tour — pour nous apporter sa paix, la paix de Dieu. Cette paix est le fruit d’une rencontre inouïe et intime avec le Christ ressuscité.

Accueillir la miséricorde du Père et faire œuvre de miséricorde

N’est-ce pas ce dont notre monde a le plus grand et le plus urgent besoin ? En ce dimanche de la Divine Miséricorde voulue par le saint pape Jean-Paul II au début du 3e millénaire, pensons à deux jeunes religieuses qui ont vécu et diffusé le message d’un Dieu miséricordieux parce qu’elles en ont fait elles-mêmes l’expérience : Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face à Lisieux et Faustine en Pologne.

À une époque, fin du 19e siècle, marquée par la représentation d’un Dieu de justice et la peur du jugement, Thérèse va aller au cœur de l’Évangile et nous rappeler que Dieu est avant tout miséricorde, un Père plein de tendresse pour ses enfants, particulièrement pour les plus petits, ceux qui se reconnaissent pauvres et impuissants.

Les fautes ne sont pour elle qu’occasion de s’en remettre à Lui : « Le souvenir de mes fautes m’humilie, me porte à ne jamais m’appuyer sur ma force qui n’est que faiblesse, mais plus encore ce souvenir me parle de miséricorde et d’amour. Comment, lorsqu’on jette ses fautes avec une confiance toute filiale dans le brasier dévorant de l’amour, comment ne seraient-elles pas consumées sans retour ? » (LT247 à l’abbé Bellière).

Ce sens de la miséricorde est crucial dans les derniers mois de sa vie, quand elle passe par l’épreuve de la nuit de la foi. Durant cette période, elle est assaillie de telles tentations qu’elle comprend mieux ce que vivent les plus grands pécheurs. Pourtant, elle ne cesse de croire en la miséricorde infinie de Dieu pour celui qui revient vers lui : « Oui je le sens, quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais, le cœur brisé de repentir, me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien Il chérit l’enfant prodigue qui revient à Lui » (Ms C, 36r-37v). Sa dernière lettre, à l’abbé Bellière, en août 1897, se termine par ces mots : « Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait pour moi si petit… Je l’aime !… Car il n’est qu’amour et miséricorde ! » (LT 263).

À la suite de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, sainte Faustine nous apprend la simplicité avec laquelle elle parle au Christ, avec laquelle elle Lui confie toutes ses souffrances et toutes ses joies. Elle nous invite à adorer le Christ, présent dans l’Eucharistie, à Lui parler dans un cœur à cœur : « Là, j’apprends tout, là me viennent des lumières sur la façon d’agir avec le prochain » (Petit Journal, 704).

N’y a-t-il pas urgence à proclamer et à implorer la miséricorde de Dieu sur notre monde qui a perdu beaucoup de ses repères, où le mal est parfois appelé bien et le bien est appelé mal ? Le Seigneur a dit à sainte Faustine : « L’humanité ne trouvera pas la paix tant qu’elle ne se tournera pas avec confiance vers ma miséricorde » (Petit Journal, 299).

Cette révélation de l’insondable Miséricorde de Dieu n’est-elle pas essentielle pour que nos contemporains découvrent le vrai visage de Dieu et se tournent vers Lui ? N’ayons donc pas peur d’être des témoins du Cœur miséricordieux de Jésus et des artisans de miséricorde, autrement dit : de bienveillance !
Jacques Roger