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Infos du 26 juin au 4 juillet 2021 - Bellême

dimanche 4 juillet 2021, par Jean-Noël, webmestre

Cette semaine, nous portons dans notre prière : Simone Lammertyn, 98 ans, à Bellême, Albert Bidault, 89 ans, à Bellavilliers, Jacques Tripied, 71 ans, au Gué-de-la-Chaîne.

[|13e dimanche du Temps ordinaire - Solennité de saint Jean Baptiste|]Samedi 26 juin 2021
18 h 30 messe à l’église d’Origny-le-Butin

Dimanche 27 juin 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : Maurice Renault, directeur de l’école Saint-Michel de 1973 à 1988, Éric Le Gou, Michel Hubert, la famille Guillin, Perrine et Jean Luc Polaillon qui célèbrent leurs noces d’or.

Mardi 29 juin 2021
15 h à Bellavilliers, inhumation de M. Albert Bidault

Mercredi 30 juin 2021
9 h au presbytère réunion des accompagnateurs des jeunes
10 h au Gué-de-la-Chaîne, inhumation de M. Jacques Tripied
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
14 h au presbytère rencontre des adultes se préparant à la confirmation
18 h 30 au presbytère, réunion des catéchistes du Pôle missionnaire

Jeudi 1er juillet 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Vendredi 2 juillet 2021
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Samedi 3 juillet 2021
11 h baptême de Timaël Brouard
16 h 30 baptême de Mathis Collet

[|14e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 3 juillet 2021
18 h 30 messe à l’église d’Appenai-sous-Bellême

Dimanche 4 juillet 2021
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : Jacqueline Trouillard, René Labatteux, Paulette et Placide Bruneau, Suzanne et Henri Pasquier.

Et toi, petit enfant, tu prépareras les chemins du Seigneur !

Quelle belle figure ce Jean Baptiste dont Jésus a dit qu’il était « le dernier et le plus grand parmi les prophètes d’Israël ». Jésus ajoutait [mais aux yeux de Dieu], le plus petit dans le Royaume de Dieu est plus grand que lui. N’est-ce pas réconfortant pour nous ? Déjà avec le prophète Isaïe, chacun de nous, et toute personne quelle qu’elle soit, peut le reconnaitre : « Oui, j’ai du prix aux yeux du Seigneur. C’est mon Dieu qui est ma force. »

N’en faisons-nous pas de temps en temps l’expérience quand nous cessons de nous appuyer sur nos seules forces et nos seules ambitions ? Des signes de la présence vivante et agissante du Seigneur ne nous sont-ils pas offerts ?

Humilité et vérité

Humilité et vérité sont sans doute les deux qualités de Jean Baptiste.

Humilité car il s’efface devant Jésus. Il indique que c’est vers Lui qu’il faut tourner notre regard. Jean Baptiste n’est que la voix qui invite à écouter Celui qui est la Parole de Dieu faite chair. Celui dont toute la vie parle.

Vérité car il n’a pas peur de montrer au roi Hérode son péché. Cela d’ailleurs lui coûtera la vie, puisque Hérodiade soufflera à sa fille de demander la tête de Jean en remerciement du spectacle dont elle vient de gratifier le roi.

Humilité et vérité ne sont-ils pas les atouts des prophètes et par l’onction reçue à notre baptême ne sommes-nous pas nous aussi prophètes du Seigneur ? Ne sommes-nous pas chargés de désigner Celui qui vient au nom du Seigneur, Celui qui est le visage humain de Dieu ?

Un monde nouveau en germe

La venue de Jean Baptiste annonce un monde nouveau. Enfant d’une vieille femme stérile, sa naissance manifeste que Dieu peut faire du neuf avec du vieux. Il est intéressant de prendre conscience de cela au moment où nos sociétés vivent une mutation profonde qui nous déstabilise, au moment où nos communautés chrétiennes sont tentées de se considérer sur le déclin.

La famille, les amis voudraient prénommer l’enfant comme son père « Zacharie ». Il serait alors copie conforme. On ne changerait rien. On reproduirait du même. On a toujours fait comme ça. Or, la vieille Élisabeth, fidèle à la promesse de l’ange déclare : « Il s’appellera Jean ». Cela surprend tout le monde. Et Zacharie, devenu muet par le doute qu’il mit sur la réalisation de la promesse de Dieu : « Je suis un vieil homme et ma femme aussi est âgée », écrit sur une tablette : « son nom est Jean ». Alors il retrouve l’usage de la parole.

Dieu peut faire du neuf avec du vieux

Ce vieux couple stérile, Élisabeth et Zacharie, n’est-il pas l’image de nos communautés chrétiennes occidentales qui ont du mal à engendrer de nouveaux chrétiens ? Qui connaissent une chute des vocations qui, humainement parlant, met en cause leur fécondité.

Ne sommes-nous pas tentés de dire comme Isaïe : « Je me suis fatigué pour rien. C’est en pure perte que j’ai usé mes forces. »

Mais sommes-nous attentifs à ce que le Seigneur attend de nous ? Sommes-nous ouverts à la nouveauté chrétienne ? Il peut paraître étonnant de parler de « nouveauté chrétienne » alors que notre religion est vieille de 2000 ans et que nous pensons la connaître parfaitement.

Nous pensons en avoir fait le tour et n’avoir plus rien à apprendre d’elle ? N’est-ce pas là bien présomptueux ? Notre Dieu ne vient-il pas « faire toutes choses nouvelles » ? Jean Baptiste ne nous invite-t-il pas à la confiance et à retrouver la joie d’être chrétien ? Alors, peut-être, pourrons-nous dire un jour après avoir constaté notre impuissance à agir avec nos seules forces : « Oui, j’ai du prix aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force. »

Peut-être pourrons-nous dire un jour à propos de nos communautés chrétiennes ce qu’Élisabeth dit après la naissance de Jean : « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi lorsqu’il a daigné mettre fin à ce qui faisait ma honte aux yeux des hommes. » Peut-être constaterons-nous alors que la fécondité de nos communautés dépend d’abord de la confiance que nous mettons dans le Seigneur ? Laissons-nous vraiment Dieu faire son œuvre en nous et dans nos sociétés ?

Dans sa belle lettre « Fratelli tutti » « Tous frères », le pape François écrit : « Rendre Dieu présent est un bien pour nos sociétés. Chercher Dieu d’un cœur sincère nous aide à nous reconnaître comme des compagnons de route, vraiment frères. Nous croyons que lorsqu’au nom d’une idéologie, on veut expulser Dieu de la société, on finit par adorer des idoles, et bien vite aussi l’homme s’égare lui-même, sa dignité est piétinée, ses droits violés (…) Parmi les causes de la crise du monde moderne, se trouvent une conscience humaine anesthésiée et l’éloignement des valeurs religieuses, ainsi que la prépondérance de l’individualisme et du matérialisme qui divinisent l’homme et mettent les valeurs mondaines et matérielles à la place des principes suprêmes et transcendants. » (FT nº 274-275).

À l’image de Jean Baptiste, n’avons-nous pas la mission de préparer le chemin au Seigneur, en désignant le Christ à nos contemporains comme Celui qui vient nous libérer de tous nos individualismes qui nous enferment sur nous-mêmes ?

N’avons-nous pas mission de désigner le Christ comme le Sauveur en nous effaçant derrière lui et en nous laissant éclairer par son Évangile qui promeut, comme le souligne le pape François « la constante attention au bien commun et le souci du développement humain intégral. »

Bien commun, développement humain intégral, c’est-à-dire de toute la personne, corps, esprit et âme, n’est-ce pas ce dont notre monde a aujourd’hui le plus grand besoin ? « Rendre Dieu présent est un bien pour nos sociétés. »
Jacques Roger