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Infos du 15 au 23 janvier 2022 - Bellême

dimanche 23 janvier 2022, par Jean-Noël, webmestre

Nous portons dans notre prière les défunts de cette semaine : Patrick Giraudeau, 62 ans, à Bellême, Jacqueline Dreux, 82 ans, à La Perrière.

[|2e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 15 janvier 2022
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 16 janvier 2022
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : Michel Hubert, les familles Labarrière et Ballestrero, Pierre-Jean Pytel.

Cette semaine, Jacques participe à la retraite avec les prêtres de Basse-Normandie à Tressaint. Nous les confions à votre prière. Ils prieront aussi pour vous.

Mardi 18 janvier 2022
16 h 45 catéchèse des enfants du primaire

Jeudi 20 janvier 2022
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Samedi 22 janvier 2022
10 h-16 h catéchèse des jeunes de 6e

[|3e dimanche du Temps ordinaire - Dimanche de la Parole|]Samedi 22 janvier 2022
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 23 janvier 2022
10 h 30 messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême

Nous portons dans notre prière : Jacqueline et Dany Dreux.

Du manque à l’abondance

Après le cycle de Noël, nous entrons dans le temps dit ordinaire de l’année liturgique. Et pourtant avec le récit des Noces de Cana, la liturgie unit comme dans une même vision ces trois événements qui sont la manifestation de Dieu en la personne de Jésus : l’adoration des mages, le baptême de Jésus et les noces de Cana. À la prière des Laudes, nous lisions cette phrase :

Aujourd’hui, l’Église est unie à son Époux :
le Christ, au Jourdain, la purifie de ses fautes,
les mages [l’Église] apportent leurs présents aux noces royales, l’eau est changée en vin, pour la joie des convives [l’Église], alléluia.

Ces trois événements nous révèlent, en effet, qui est Jésus et sa mission d’Envoyé du Père chez les hommes :

  • les mages indiquent l’universalité du salut,
  • le baptême révèle l’identité divine de Jésus,
  • à Cana Jésus est révélé comme l’époux de l’Église.

Au tout début de son évangile, saint Jean place le récit des Noces de Cana comme la réalisation d’une promesse, celle d’une Alliance nouvelle et éternelle. Cela se passe « le 3e jour » : dans la bible, le 3e jour, c’est le jour de la résurrection où une vie nouvelle commence pour Jésus et pour nous. L’événement risque de tourner au vinaigre puisque le vin de la fête se met à manquer. Il faut savoir qu’en ce temps-là, en Orient, les mariages duraient une semaine. La mère de Jésus veut tout de suite combler le manque. Mais Jésus semble ne pas s’inquiéter. Le manque peut-il être comblé ? N’a-t-il pas pour but justement d’attiser le désir et de faire avancer ? Le manque ne manifeste-t-il pas le désir que l’on a de l’autre, que l’on n’est pas chacun auto-suffisant ? Ne peut-il pas faire grandir nos aspirations et ne pas nous contenter du minimum. Le manque ne développe-t-il pas nos ambitions légitimes ?

Attendre patiemment l’Heure de Jésus

La mère de Jésus intervient discrètement auprès de son Fils : « Ils n’ont plus de vin. » Mais elle s’entend dire : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue ! » Mais déjà, elle dit aux serviteurs avec toute la confiance qu’elle porte en son Fils : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » En effet, l’heure de Jésus, c’est l’heure de la croix, l’heure où il va manifester d’une manière absolue son amour pour les hommes. Provoqué par sa mère, Jésus, en changeant l’eau en vin donne un signe de son amour pour l’humanité et les jeunes mariés inquiets. En appelant sa mère : « Femme, que me veux-tu ? » Jésus considère Marie comme la Nouvelle Ève, la mère des vivants, figure de l’Église qu’il vient épouser. C’est avec ce même mot que, pendu à la croix, il lui présentera l’humanité préfigurée en saint Jean : « Femme, voici ton fils ». Et il dira à saint Jean, à l’humanité, à nous : « Voici ta mère ». Cette fois, l’Heure est arrivée : l’heure du don, l’heure de l’amour, l’heure de la nouvelle et éternelle Alliance du Ciel et de la terre. Le sang et l’eau, qui vont couler du côté ouvert transpercé par le soldat, préfigurent les sacrements sources de toute vie chrétienne et ecclésiale : le baptême et l’eucharistie.

Nos vies ordinaires transfigurées par le Christ

Les six jarres de pierres à Cana représentent l’eau de l’Ancienne Alliance. Cette eau, changée en vin, et du vin le meilleur, préfigure le sang versé du Seigneur. Ce sang remplit la septième jarre, celle de l’Église qui ne cesse de s’abreuver aux sources vives du Sauveur : la Parole de consolation et le Pain et le vin de la Vie. Le maître du repas, goûtant le vin nouveau, indique au marié : « Habituellement, on sert le bon vin en premier, toi tu as gardé le meilleur pour la fin. » Ce vin, « le meilleur », ne vient pas d’ailleurs, il est fait de cette eau qui est essentielle à nos vies, cette eau qui symbolise l’ordinaire de nos vies. En changeant l’eau qui servait à la purification, Jésus indique qu’il est venu pour transfigurer nos vies, pour leur permettre de donner le meilleur, pour en faire les signes visibles et vivants d’une réalité merveilleuse qui s’appelle le « don de soi », autrement dit l’amour. Ce vin nouveau, ce sang versé, c’est le Christ Jésus lui-même qui, à Cana, donne un signe avant-coureur du sang qu’il versera sur la croix et dont il continue à nous abreuver à chaque eucharistie. Ce vin nouveau, ce sang versé ne nous est-il pas donné pour que nous laissions l’Esprit saint façonner nos individualités et, comme l’indique saint Paul, les agréger à l’unique corps ecclésial du Christ ressuscité ?

Nous allons entrer mardi dans la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, prions pour que nous laissions le Christ lui-même faire l’unité de son Église dans la diversité des charismes, des dons et des ministères pour le service de l’humanité toute entière. Qu’il fasse cette unité dans la diversité au sein de l’Église universelle mais aussi au sein même de nos petites communautés ecclésiales que sont nos paroisses et nos Pôles missionnaires.
Jacques Roger