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Infos du 12 au 19 mars 2017 - Bellême

samedi 11 mars 2017, par Jacques Roger

Nous portons dans notre prière les défunts de la semaine : Éric Michel, 50 ans, à Bellême.

[|2e dimanche de Carême|] Samedi 11 mars 2017
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 12 mars 2017
10 h 30 messe à Bellême avec nos amis allemands et anglais
11 h à Igé

Nous portons dans notre prière : l’abbé Jean Bizet, les familles Chapron-Roche.

Lundi 13 mars 2017
les prêtres du Perche sud se retrouvent à La Trappe pour un temps de partage et de prière
19 h à l’église d’Igé, rencontre Prier en chantant

Mardi 14 mars 2017
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Mercredi 15 mars 2017
17 h 15 messe à l’EHPAD La Rose des vents

Jeudi 16 mars 2017
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
18 h 30 au presbytère, rencontre des parents des enfants de CM1 qui célèbreront la 1re des communion le 11 juin 2017

Vendredi 17 mars 2017
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
20 h au presbytère, rencontre des parents qui demandent le baptême pour leur enfant (2e étape)

Samedi 18 mars 2017
10 h au presbytère, catéchèse des jeunes de 6e
20 h 30 à la Maison des associations, conférence Histoire d’une déchirure par Marie-José Michel et Élisabeth Gauthier-Desvaux

[|3e dimanche de Carême|] Samedi 18 mars 2017
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 19 mars 2017
10 h 30 messe à Bellême avec les Anciens d’Afrique du Nord
11 h à Igé

Nous portons dans notre prière : Éric Michel, Bernard Renou, Claude Boblet, Jeanne Desjouis, Geneviève Arnault.

Carnaval et évangile

Avec le carnaval, nous sommes en fête. L’origine du carnaval remonte aux temps les plus anciens de l’Antiquité. Mais c’est au Moyen-Âge, dans une société chrétienne, que le carnaval est devenu un moment de défoulement au milieu du carême. Il permettait de décompresser et de reprendre souffle dans la longue et ardue montée vers Pâques.
Nous ne sommes plus dans une société chrétienne, mais le carnaval est resté un moment de détente, de rencontre et surtout, comme à l’origine, un moment de contestation humoristique d’une société codifiée où chacun a un rôle qu’il doit tenir avec une certaine rigueur. Le carnaval, c’est aussi le domaine de l’excès et de la démesure.
Nous pouvons nous poser la question : le carnaval a-t-il à voir avec l’évangile ?
Si le carnaval est le temps de l’excès et de la démesure, Jésus dans l’évangile nous invite, lui aussi, à des excès : excès de bonté et de générosité. On le voit lors de ses rencontres : avec Zachée, le voleur en col blanc, Bar Timée, l’aveugle-mendiant, la Samaritaine aux cinq maris… on a fait reproche à Jésus de son regard excessivement bienveillant.
À Cana, Jésus est dans la démesure : pour que la fête du mariage réussisse, il change six cent litres d’eau en vin qui réjouit les convives. Ce vin nouveau annonce la démesure du don de Dieu qui, sur la croix, va jusqu’au pardon donné à ses bourreaux. Dieu, le Dieu de Jésus est toujours dans la démesure, dans l’excès d’amour. Le soldat romain ne s’y est pas trompé qui s’est écrié : « Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu ! »
Si le carnaval est le domaine des excès, il est aussi un moment où l’on met le monde à l’envers, où les rôles sont inversés : les élèves deviennent les professeurs, les simples citoyens deviennent responsables de la cité. On met en cage le maire et les directeurs d’école…
Cela n’a-t-il pas, comme en filigrane, un petit parfum d’évangile où Jésus nous prévient : « Les premiers seront derniers et les derniers seront premiers » ?

Dans une société où l’on joue des coudes pour parvenir aux premières places, dans un monde où la concurrence et la compétition risquent de laisser beaucoup de monde sur le bord du chemin, le carnaval comme l’évangile mettent à l’honneur les petits, les pauvres, ceux qui, habituellement, sont laissés pour compte.
Le carnaval est une parenthèse où la dérision attire notre attention et remet en cause des valeurs bonnes qui, au fil du temps, ont pu perdre leur saveur. D’une certaine manière, cet excès et cette démesure, qui pointe du doigt les travers de nos sociétés, ne nous invite-t-il pas à une conversion du regard et du comportement ?
À l’origine, on appelait le carnaval la fête des fous. Ne faut-il pas être un peu fou pour tenter de vivre l’évangile du Christ aujourd’hui ? Les chrétiens, qui essaient de mettre en œuvre dans leur vie l’évangile, ont parfois l’impression d’aller à contre-courant :
—  n’est-ce pas un peu fou de donner priorité à l’autre plutôt qu’à soi-même ;
—  n’est-ce pas un peu fou de lutter contre l’agressivité et la violence en se laissant désarmer soi-même, en rendant les armes ;
—  n’est-ce pas un peu fou de vivre sa foi avec liberté dans un monde où il ne faut pas déborder du socialement correct ?
Ce monde à l’envers, dans le carnaval pour un temps, est vécu masqué. En entrant dans cette église, vous avez retiré vos masques. Devant Dieu, on se présente démasqué. Ce ne sont plus les apparences qui importent, c’est notre être profond : devant Dieu, chacun se présente avec ses beautés et ses laideurs, ses forces et ses fragilités.
Est-ce que nous ne vivons pas souvent masqués, dissimulant notre véritable identité, voulant passer pour un autre que soi-même.
Le carnaval, par ses excès et ses dérisions, ne nous rappelle-t-il pas que le temps du Carême pour les chrétiens est ce temps où, au contraire, nous sommes invités à laisser tomber nos masques, à quitter le paraître pour retrouver le fond de notre être à l’image de Jésus où le Père révèle à ses trois disciples les plus proches de lui la véritable identité de son Fils. « Celui-ci est mon Fils, en qui je mets toute ma joie, écoutez-le ».
À ce titre-là, Jésus est l’anti-carnaval puisqu’il laisse le Père révéler à ses trois disciples le fond de son être humano-divin, sa véritable identité. Avant d’être défiguré par la main des hommes lors de sa passion et de sa mort sur la croix, il est ici transfiguré, montrant par anticipation son être même de ressuscité. Et finalement la beauté cachée de chacun d’entre nous qui ne demande qu’à être révélée.
Jacques Roger