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Infos du 25 février au 4 mars 2018 - Bellême

vendredi 23 février 2018, par Jacques Roger

Nous portons dans notre prière les défunts de cette semaine : Michel Giraudeau, 87 ans, à Bellême.

[|2e dimanche de Carême|]Samedi 24 février 2018
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 25 février 2018
10 h 30 messe à Bellême, 11 h à Igé

Nous portons dans notre prière : Patrick Tournay, Michel Giraudeau.

Mercredi 28 février 2018
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Jeudi 1er mars 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
17 h réunion de l’équipe pastorale paroissiale

Vendredi 2 mars 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
20 h au presbytère, réunion des parents qui demandent le baptême pour leur enfant.

[|3e dimanche de Carême|]Samedi 3 mars 2018
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 4 mars 2018
10 h 30 messe à Bellême, 11 h à Igé

Nous portons dans notre prière : la famille Dapres.

Dieu ne demande pas l’impossible ou la conversion de notre regard sur Dieu

Dieu est un vrai pédagogue. Peu à peu, doucement, sans brusquer, il se révèle à son peuple jusqu’à ce que la Révélation soit parfaitement accomplie en Jésus Christ. C’est dans cet esprit qu’il faut comprendre ce qu’on appelle improprement « le sacrifice d’Isaac ».
À première écoute, en effet, ce récit est choquant à nos oreilles : nous, qui avons la Révélation plénière de Dieu en la personne de Jésus, nous avons bien conscience que Dieu ne veut pas la mort mais la vie.
En effet, depuis l’Alliance conclue avec son peuple, les sacrifices humains sont interdits en Israël. Mais, au temps d’Abraham, les peuples voisins pratiquaient encore le sacrifice de leur fils premier-né à la divinité. C’est la religion païenne où l’homme peut être tenté de s’acheter à prix fort les bonnes grâces de Dieu. Abraham connaît encore cette tentation qui le fait régresser dans l’image de Dieu auquel il s’adresse.
C’est sûr, comme chacun de nous, Abraham veut tout faire pour plaire à Dieu. Il pense qu’en ligotant son fils sur l’autel, il va faire plaisir à Dieu. Mais il se trompe. Si l’auteur biblique met cette injonction sur les lèvres de Dieu, il relit cet événement comme la mise à l’épreuve de la foi d’Abraham. Très vite, en effet, Abraham comprend que le Dieu de l’Alliance ne demande pas cela : « Ne porte pas la main sur le garçon, ne lui fais aucun mal. Je sais maintenant que tu crains Dieu. »
La foi d’Abraham a été éprouvée : Dieu sait qu’Abraham est prêt à tout pour l’honorer. Pour cela, il n’a pas à imiter les peuples païens. Dieu pourvoit : un bélier prend la place d’Isaac. L’auteur du psaume 115 le souligne très justement : « Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens ! »

Si Dieu, à l’époque d’Abraham, en bon pédagogue, tolère encore les sacrifices d’animaux, ceux-ci prendront fin avec Jésus. Celui-ci s’offre lui-même pour le salut de tous sur l’autel de la croix : « Dieu n’a pas épargné son propre fils ; il l’a livré pour nous. Comment pourrait-il, avec lui, ne pas nous donner tout ? » écrit saint Paul aux chrétiens de Rome.
En nous donnant son Fils, Dieu nous donne tout et il se donne lui-même. Nous n’avons plus à acheter les bonnes grâces de Dieu, il nous donne gracieusement sa grâce et son amour.
Cette conversion du regard sur Dieu qu’a dû effectuer Abraham, n’avons-nous pas nous aussi à la réaliser en nous-mêmes tant nous sommes toujours tentés de considérer Dieu à la manière des païens ? Tentés parfois par la superstition ou par des pratiques archaïques qui défigurent le vrai visage de Dieu ?
N’avons-nous pas toujours à laisser le Christ Jésus évangéliser en nous le regard que nous portons sur Dieu ? N’est-ce pas à une conversion permanente que nous sommes appelés ? Nous ne pouvons le faire qu’en regardant la personne de Jésus : il est le visage visible du Père invisible. Sa manière d’être, de vivre et même de mourir ne nous montre-t-elle pas à la fois le visage du Père et le visage du fils que nous sommes appelés à être ? « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! »
Dans le récit de la Transfiguration de Jésus, les trois apôtres les plus proches de lui ont perçu son vrai visage au-delà de ce qu’ils en voyaient habituellement. Ils reçoivent une révélation et une illumination. Déjà, ils voient Jésus au-delà de la mort, au-delà de sa condition terrestre comme l’Envoyé du Père venu accomplir la Loi et les prophètes. Ils voient en lui notre propre destinée.
Avec Jésus, la révélation est parvenue à son achèvement : il n’y a pas d’autre visage de Dieu que celui qu’il rend visible sur sa personne : Dieu Père et mère, Dieu Fils et frère, Dieu Esprit et Souffle. Nous sommes invités à le regarder et à l’écouter. Il est à la fois Visage et Parole de Dieu le Père éternel. Vraiment, nous pouvons nous en émerveiller et lui rendre grâce.
Cet événement de la Transfiguration est comme le clin d’œil de Dieu aux trois disciples sur le chemin de la montée à Jérusalem. Clin d’œil qui pourra les aider à vivre la passion et la mort de leur Maître et à le reconnaître ressuscité d’entre les morts. Même s’ils « se demandaient entre eux ce que voulait dire ressusciter d’entre les morts. » En bon pédagogue, Dieu le leur fait entrevoir.
La résurrection ?
N’est-ce pas la lumière de Dieu traversant l’opacité de nos vies ?
N’est-ce pas la beauté de Dieu ayant raison de la laideur de nos péchés ?
N’est-ce pas la vie de Dieu triomphant de la mort physique et spirituelle et détruisant en nous les germes toujours actifs ?
Dieu n’a pas besoin de sacrifices humains ou d’animaux. Il est Dieu de la vie et il se donne à nous. La meilleure façon de lui rendre gloire, n’est-ce pas de donner, nous aussi, notre vie pour nos frères ?
Jacques Roger