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Infos du 4 au 11 mars 2018 - Bellême

vendredi 2 mars 2018, par Jacques Roger

[|3e dimanche de Carême - 1er scrutin pour les catéchumènes|]Samedi 3 mars 2018
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 4 mars 2018
10 h 30 messe à Bellême, 11 h à Igé

Nous portons dans notre prière : la famille Dapres, Marie-Thérèse Dutertre, Bernard Vaseux, Monique et François Catta.

Lundi 5 mars 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Mardi 6 mars 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Mercredi 7 mars 2018
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Jeudi 8 mars 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Vendredi 9 mars 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
14 h - 18 h marche avec les jeunes confirmands de Saint-Cyr à Nocé
entre 17 h et 20 h, à l’église de Nocé, itinéraire de Miséricorde avec l’évangéliste saint Marc. Temps d’adoration. Possibilité de rencontrer un prêtre et de célébrer le sacrement de Réconciliation

[|4e dimanche de Carême - 2e scrutin pour les catéchumènes|]Samedi 10 mars 2018
18 h 30 messe à la chapelle de l’hôpital

Dimanche 11 mars2018
10 h 30 messe à Bellême, 11 h à Igé

Dieu comble-t-il notre soif ?

Avec les catéchumènes qui se préparent à célébrer leur baptême la nuit de Pâques, nous entendrons ces trois prochains dimanches les récits rapportés par l’évangéliste saint Jean : la rencontre de Jésus avec la Samaritaine, la guérison de l’aveugle de naissance et la réanimation de Lazare. L’eau, la lumière et la vie, ces trois évangiles nous parlent du baptême et de notre vie avec le Christ.
Chacun de nous ne peut-il pas se reconnaître dans cette femme de Samarie qui vient, avec sa cruche, puiser l’eau du puits ?
Venue au moment où les volets des maisons sont clos pour se protéger de la chaleur du soleil qui est à son zénith, elle ne s’attend pas à rencontrer ce Juif inconnu qui, fatigué par la route, se repose auprès du célèbre puits du patriarche Jacob.
La conversation commence mal et on risque le dialogue de sourds comme parfois nos conversations, elles aussi, tournent court.
En effet, Juifs et Samaritains sont ennemis depuis plusieurs siècles. Cette femme le sait et l’a parfaitement intégré. Pourtant, ce Juif n’en prend pas son parti. Il se fait mendiant. Il prend la position basse : « Donne-moi à boire. »
Une parole va déclencher le dialogue : « Si tu savais le don de Dieu… tu m’aurais demandé et je t’aurai donné de l’eau vive. » Peu à peu, avec beaucoup de doigté, Jésus va susciter et mettre au jour chez cette femme une autre soif qui couve en elle : non seulement la soif de respect, de dignité, de connaissance et de reconnaissance à laquelle aspire tout être humain mais aussi la soif de vie éternelle. Jusqu’à ce qu’elle demande : « D’où as-tu donc cette eau vive ? » « Donne-moi de cette eau que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. »
Un dialogue de fond va commencer au sujet de l’adoration du vrai Dieu. Le détour par les cinq maris, qui représentent les cinq divinités adorées par les Samaritains, permet à la femme de poser la question qui la taraude : « Où donc faut-il adorer Dieu ? Est-ce sur le mont Garizim comme le font les Samaritains ou à Jérusalem comme les Juifs ? »
Jésus, fidèle à sa mission, annonce que les vrais adorateurs adorent en esprit et en vérité. Dieu n’est pas lié à un lieu particulier même si des lieux — comme nos églises — permettent de se rassembler pour l’honorer et l’adorer. Même si elles permettent aussi de se recueillir dans le silence d’un lieu habité.
Jésus annonce que le lieu où Dieu est véritablement présent est le cœur de tout être humain. La vie de toute personne est sacrée et c’est là, en notre cœur toujours en voie de purification, que Dieu habite. Là, il se révèle. « Dieu est plus intime à moi-même que moi-même », aimait à dire saint Augustin.
Un beau dialogue se poursuit entre Jésus et cette femme qui reconnaît en lui un homme de Dieu, un prophète et, finalement, Jésus se révèle à elle comme le Messie promis par Dieu et attendu par Israël et aussi par les Samaritains : « Je le suis, moi qui te parle. »
Bouleversée par cette révélation, la femme sort de sa réserve : elle ne peut garder pour elle cette confidence : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Christ ? »
Par curiosité peut-être mais surtout à cause de la parole de la femme, beaucoup viennent voir et sont bouleversés par cet homme, de sorte qu’ils avouent : « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. »
Bel itinéraire de foi de cette femme qui devient missionnaire.
Un peu comme Jean Baptiste, elle est comme un passeur qui s’efface devant Celui qu’elle désigne. Ainsi, d’autres parmi ses compatriotes peuvent, eux aussi, le rencontrer et faire eux-mêmes l’expérience qui les conduit à la foi ou ranime leur foi endormie.
Chacun d’entre nous ne doit-il pas un jour ou l’autre pouvoir prononcer ces paroles et dire à son accompagnateur : « Ce n’est plus à cause de ce que tu m’as dit que je crois : moi-même je l’ai entendu, et je sais maintenant que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. »
Comme le disait une personne qui se prépare à célébrer sa communion et sa confirmation en écoutant l’histoire biblique, l’histoire de l’Alliance de Dieu avec l’humanité et avec chacun de nous : « C’est beau ! »
Avons-nous le regard émerveillé de celui qui découvre ou redécouvre la beauté de la foi ?
Prenons de temps de lire, de relire, de contempler les rencontres de Jésus.
À travers l’histoire biblique, c’est bien nous que Jésus vient rencontrer. Nous laisserons-nous rencontrer par Lui ? Là, notre liberté n’est-elle pas suscitée ? Quelle réponse lui donnons-nous ? Finalement, avons-nous vraiment soif de Lui ?
Le temps du Carême n’est-il pas ce moment favorable pour y réfléchir de nouveau ?
Jacques Roger