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Infos du 29 juillet au 5 août 2018 - Bellême

dimanche 5 août 2018, par Jacques Roger

[|17e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 28 juillet 2018
18 h 30 messe à Vaunoise

Dimanche 29 juillet 2018
10 h 30 à Bellême, 11 h à Igé

Nous portons dans notre prière : la famille Berger, la famille Roger.

Lundi 30 juillet 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Mardi 31 juillet 2018
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Mercredi 1er août 2018
17 h messe à l’EHPAD la Rose des vents

Vendredi 3 août 2018
9 h 30 au presbytère, réunion des accompagnateurs confirmation-jeunes
15 h au presbytère, rencontre des personnes qui recevront le sacrement
de l’onction des malades le 12 août 2018
17 h 45 à la chapelle de l’hôpital, messe et adoration du Saint-Sacrement

Samedi 4 août 2018
16 h 45 à Bellême, baptême d’Elyne Moutamalle

[|18e dimanche du Temps ordinaire|]Samedi 4 août 2018
18 h 30 messe au Gué-de-la-Chaîne

Dimanche 5 août 2018
10 h 30 à Bellême, 11 h Igé

Appelés à coopérer à l’œuvre de Dieu

Nous commençons aujourd’hui la lecture du chapitre 6 de saint Jean qui se poursuivra pendant les cinq prochains dimanches.
Il débute par la multiplication des pains. Jésus a pitié de cette foule affamée qui ressemble à des brebis sans berger. Il est inquiet pour ces gens mais, grâce à l’offrande d’un jeune garçon prévoyant, il va multiplier ce don jusqu’à ce qu’il en reste douze paniers. Chiffre symbolique : douze comme les apôtres, douze comme les tributs d’Israël. Ce chiffre exprime la totalité, l’abondance.
En effet, Dieu ne fait pas les choses à moitié. Dieu fait des miracles lorsque nous acceptons de coopérer avec lui. Lorsque nous lui offrons le peu que nous avons, sa grâce fait le reste abondamment. Plutôt que de miracle, saint Jean parle de signe. À travers ce pain multiplié, Jésus nous fait signe. Il indique qu’avec lui — pas sans lui, pas tout seul — nous pouvons nourrir les affamés. Déjà dans le deuxième livre des Rois, dix siècles avant Jésus, le prophète Élisée invite celui qui vient offrir à Dieu les prémices de sa récolte — vingt pains d’orge et du grain frais dans un sac — à la partager avec ceux qui ont faim.
D’une certaine manière, on peut dire que Dieu ne désire rien pour lui. Ce que nous voulons lui offrir, il nous invite à le donner pour le bien des autres. Déjà il nous le disait par la bouche d’Isaïe : « Partage ton pain avec celui qui a faim, ne te dérobe pas à ton semblable. » Dès les premières pages de la Bible, en effet, Dieu nous livre ce message et nous pose la question : « Que fais-tu de ton frère ? »
Saint Jean, qui, comme testament de Jésus, au contraire des autres évangélistes, ne raconte pas l’institution de l’Eucharistie, présente le lavement des pieds où Jésus lui-même se fait serviteur de ses frères. Pourtant, pour saint Jean, le récit du pain multiplié annonce ce qui est pour nous le Don de Dieu par excellence qu’est-ce Christ Jésus, Pain pour la route qui mène vers le Père. Il note, en effet, que « la Pâque, la fête des Juifs, était proche ». Dans son récit, saint Jean évoque les paroles mêmes de la consécration : « Jésus prit les pains et après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives. »
Pour Jésus, la célébration de l’Eucharistie et le service du frère sont liés. L’un ne va pas sans l’autre. Ce sont les deux dimensions — en forme de croix — d’une authentique vie chrétienne. La dimension verticale où Dieu se donne à nous gracieusement et où nous venons comme des pauvres le recevoir dans le Pain et le vin consacrés et la dimension horizontale où nous donnons ce que nous avons nous-mêmes reçu. Saint Paul sait bien qu’il a tout reçu de Dieu, lui qui invite les chrétiens à une prise de conscience : « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? »
Le même saint Paul, depuis la prison où il a été enfermé « à cause du Seigneur », invite les chrétiens d’Éphèse à se conduire « d’une manière digne de votre vocation » : avec humilité, douceur, patience, en hommes et femmes d’unité et de paix.
Jésus, qui vient de nourrir la foule, sait bien le risque qu’il a pris : celui d’être considéré comme un magicien qui va faire à notre place et dont nous allons être les premiers bénéficiaires. La foule, en effet, est tentée de l’enlever, de le garder pour elle et de faire de lui son roi. Mais Jésus, au contraire des faux prophètes qui veulent profiter de la situation : « se retira dans la montagne, lui seul. »
Cette tentation de mettre Dieu à notre service n’est-elle pas toujours présente aujourd’hui ? Tentation de fuir nos responsabilités et d’attendre tout des autres ? Ne désirons-nous pas parfois que les responsables de nos sociétés fassent à notre place et nous dispensent ainsi de prendre nos responsabilités ? Nous écouterons les prochains dimanches le dialogue [de sourds parfois] entre Jésus et cette foule dans laquelle nous sommes présents et nous entendrons la question de confiance au cœur de l’incompréhension : « Voulez-vous partir vous aussi ? » Nous entendrons la réponse de Pierre : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. »
Jacques Roger