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Infos du 23 au 31 mars 2019 - Bellême

dimanche 31 mars 2019, par Jean-Noël

Cette semaine, nous portons dans notre prière : Suzanne Carré, 93 ans, à Bellême.

[|3e dimanche de Carême - C|]Samedi 23 mars 2019
18 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Dimanche 24 mars 2019
10 h 30 messe à Bellême, 11 h à Igé

Nous portons dans notre prière : Paulette Bruneau, Geneviève Arnauld, Alain Rouvière.

Lundi 25 mars 2019 - Fête de l’Annonciation à Marie
17 h messe à la chapelle Notre-Dame-du-vieux-château (Saint-Santin)

Mardi 26 mars 2019 - Visite pastorale de Mgr Habert dans le Perche sud
18 h messe à l’église Saint-Sauveur de Bellême
19 h pique-nique tiré du sac à la salle Philippe de Chennevières de Bellême
20 h 30 soirée tout public salle Philippe de Chennevières de Bellême

Mercredi 27 mars 2019
17 h messe à l’EHPAD La Rose des vents

Jeudi 28 mars 2019
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère
16 h Conférence Saint-Vincent-de-Paul

Vendredi 29 mars 2019
11 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Samedi 30 mars 2019
10 h au presbytère, rencontre des jeunes de 6e

[|4e dimanche de Carême - C|]Samedi 30 mars 2019
18 h 30 messe à l’oratoire du presbytère

Dimanche 31 mars 2019
10 h 30 à Bellême, 11 h à Igé

Nous portons dans notre prière : Suzanne Carré, Paulette Bruneau.

Longue patience de Dieu et urgence de notre conversion

« Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu ? » Cette interrogation monte naturellement sur les lèvres de celui qui souffre, connaît l’épreuve ou le malheur. Mais Jésus récuse cette attitude qui défigure le visage du Père qu’il est venu lui-même révéler, notamment au cœur de l’épreuve de la crucifixion. Pour Jésus, il n’y a aucun lien entre le malheur, la souffrance et le péché.

N’a-t-il pas dit que « Dieu fait briller le soleil et pleuvoir la pluie sur les justes et sur les injustes, sur les bons comme sur les méchants » ? Les victimes du sanguinaire Pilate et celles innocentes de l’écroulement de la tour de Siloé ne sont pas punis pour un péché qu’elles auraient commis. C’est grandement se tromper sur le visage de Dieu que de penser cela. C’est l’imaginer comme un tyran ou un pervers alors qu’il « est tendresse et bonté, lent à la colère et plein d’amour. »

Par contre, Jésus nous invite à considérer ces événements, où la mort est présente de façon tragique, comme un appel à notre propre conversion : Vis comme si tu devais mourir ce soir. Autrement dit, posons-nous la question : dans quel état d’esprit j’aimerais me trouver au moment de ma dernière heure sur cette terre ?

Jésus emploie la comparaison du figuier stérile dans une vigne. Le bons sens du propriétaire voudrait que l’on coupe le figuier qui épuise le sol sans donner de fruits. Mais le vigneron appelle à la patience : « Laisse-le encore une année. Donne-lui une dernière chance. Peut-être portera-t-il du fruit. »

Le figuier stérile n’est-il pas le symbole d’un être humain en état de péché grave ? Par son péché, grave, il s’est coupé de la source de vie qu’est Dieu lui-même ?

En Ézéchiel, nous l’avons entendu, Dieu lui-même nous invite : « Rejetez vos péchés, faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau. Pourquoi vouloir mourir ? Je ne prends pas plaisir à la mort de personne : convertissez-vous ! »

Si, de notre fait, nous nous coupons de la Source, nous ne pouvons pas donner de beaux fruits tels que les décrit saint Paul : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur et maîtrise de soi. Des fruits qui réjouissent nos cœurs et le cœur de Dieu.

Grande est la patience de Dieu qui laisse à chacun le temps de se repentir. La patience de Dieu envers nous, comme celle du vigneron pour le figuier, n’est pas la résignation ou l’indifférence.

Le vigneron s’affaire. Il bêche autour de l’arbre et le nourrit de fumier. Notre réponse à l’urgence de notre conversion ne peut-elle pas s’exprimer par l’entretien que nous pouvons apporter à la vie de notre âme ? Comme un bon jardinier, nous pouvons nourrir notre cœur profond par la Parole de Dieu, bécher et enlever les mauvaises herbes par le sacrement de la réconciliation, aérer le sol pour que l’Esprit Saint lui redonne du souffle à travers les sacrements. La patience de Dieu envers nous n’est pas résignation : il continue à espérer notre conversion.

N’est-ce pas le sens de la révélation qu’il fait de lui-même à Moïse qui s’interroge sur le buisson qui brûle sans se consumer : « N’approche pas. Le lieu où tu te tiens est une terre sainte. »

Dieu se révèle comme présent à l’histoire de ses pères, présent à l’histoire humaine des Hébreux esclaves de Pharaon, présent à notre histoire, à notre vie qui est une terre sainte. Une terre sainte qu’habite parfois le péché : « J’ai vu la misère, j’ai entendu ses cris, je connais ses souffrances, je suis descendu pour le délivrer… » Et Dieu appelle Moïse, comme il nous appelle, à coopérer avec Lui : « Va ! Je t’envoie. »

Saint Paul, qui fait une relecture de la libération d’Égypte, voit dans le passage de la mer et du séjour au désert comme une préfiguration du baptême et de l’eucharistie où le Christ nous plonge avec lui dans sa mort et sa résurrection et où il nous nourrit de sa vie. Dieu a confiance en nous : le figuier de notre âme, peut-être un peu desséché, peut reverdir. Dieu l’espère. Il espère en nous. À condition que nous laissions le vigneron qu’est le Christ nous travailler au cœur.

Le temps du Carême n’est-il pas le moment favorable pour cette œuvre qui voudrait rendre nos vies fécondes ?
Jacques Roger